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À Caen, un escape game pour la transition énergétique
Le Syndicat d’énergies du Calvados propose depuis cette année « Mission énergie », un support original, immersif et collaboratif pour en apprendre plus sur l’énergie.

Vous êtes désormais un agent de la Sage, la Section anti-gaspillage énergétique. Votre mission si vous l’acceptez : remonter le temps et vous infiltrer dans les périodes marquantes du XXe siècle pour résoudre des énigmes en lien avec l’énergie, entre découvertes et usages au quotidien. Voici le jeu que découvre le public qui franchit les portes de la Maison de l’énergie de Caen. Cet espace d’animation, créé par le Sdec Énergie, le Syndicat départemental d’énergies du Calvados, propose depuis le printemps un escape game original pour en apprendre plus sur le sujet. « Mission énergie » est une adaptation originale des univers de l’escape game de la Fondation GoodPlanet, que le Sdec a rencontrée pour pouvoir mettre en place son propre outil.
De 1927 à 2030
« Nous proposions auparavant d’autres outils pédagogiques, et avons souhaité lancer un support encore plus immersif et collaboratif », raconte Marie-Julie Brillon, animatrice de la Maison de l’énergie. Public visé ? Les scolaires, du CM1 jusqu’aux centres de formation des apprentis (CFA), en passant par les collégiens et les lycéens, mais aussi les élus et agents des collectivités. Deux niveaux de jeu – un pour les plus jeunes, l’autre pour les plus âgés – sont disponibles. Trois équipes jouent en simultané.
Le concept ? Faire un saut dans le passé pour comprendre ce qu’il pourrait se passer côté énergies dans un futur proche. « Le public est d’abord projeté dans trois époques, via trois appartements : 1927 et le début de l’électricité, 1989, époque du plastique, du tout jetable et de la société individualiste et 2030, en marche vers les énergies bas carbone et la sobriété », poursuit Marie-Julie Brillon. Les joueurs découvrent aussi une bibliothèque des savoirs, où ils vont pouvoir s’intéresser aux sources d’énergie primaire, à leur transformation et leur acheminement. Enfin, le parcours des énergies permet d’en savoir plus sur la production de carburant, de chaleur et d’électricité. « À chaque fin de période – 1927, 1989, 2030 –, ils réalisent des mix énergétiques, via les sources à leur disposition et avec des contraintes qui augmentent bien sûr, avec un seuil d’émissions de CO2 à ne pas franchir. »
Échanges et débats
Depuis mars, 1 400 joueurs (52 classes) ont été accueillis. « Cela déclenche ensuite des échanges et des débats sur ce que l’on va devoir chacun mettre en place dans notre futur », souligne Marie-Julie Brillon, qui a remarqué deux éléments concernant les enfants. « Ils ne sont pas prêts à se passer de viande, et la rénovation énergétique est quelque chose qui semble ne pas leur parler. » A contrario, ils sont plus sensibles à la réduction des déchets, et à l’achat de seconde main.