À la recherche des leaders climatiques

Les programmes et objectifs régionaux de réduction des consommations énergétiques, de réduction des émissions de CO₂ et de déploiement des énergies renouvelables ont du mal à progresser en Auvergne-Rhône-Alpes, comme dans d’autres régions européennes. Pour Catherine Premat, responsable collectivités territoriales et commande publique à Aura-EE, « de nombreuses initiatives existent localement, mais elles sont peu connues et reconnues et, de ce fait, dupliquées. »

Acteurs engagés, porte-parole et exemples à suivre

En recrutant des leaders locaux, qui ont entamé la transition sur leur territoire, l’agence et ses partenaires européens espèrent mieux comprendre les besoins d’accompagnement des collectivités locales tout en donnant à ces acteurs une reconnaissance qui peut leur manquer auprès de leurs homologues ou concitoyens.

Ainsi, s’ils ne sont pas à proprement parler des “leaders”, ils peuvent le devenir, car ces acteurs engagés servent d’exemple. Mais ils sont surtout « des porte-parole des besoins des collectivités locales en termes d’accompagnement. Nous devons mieux écouter ces acteurs pour adapter les aides que nous leur apportons, en termes de dispositifs comme en termes financiers, à la réalité du terrain », explique Catherine Premat.

Onze volontaires

Les onze leaders recrutés, tous volontaires, proviennent du réseau de partenaires d’Aura-EE, de l’Ademe et d’autres acteurs de la transition dans la région. Dynamiques, ils ont envie de partager leur expérience et prennent le temps de le faire. Parmi eux, une jeune maire ardéchoise investie depuis de longues années dans son conseil municipal, qui a besoin de légitimer son action auprès de ses homologues, élus plus âgés pas toujours conscients des enjeux. Une autre, très impliquée en Auvergne, connue, reconnue, porteuse d’une vision comprise localement, efficace à trouver les financements nécessaires à ses projets, « s’essouffle toute seule dans son coin, taxée d’écolo de service ». Un troisième s’est engagé avec succès au niveau communal, mais est peu actif avec les communes voisines et l’intercommunalité.

Ces leaders seront une quinzaine, minimum requis par le programme européen. Mais le panel doit surtout « être représentatif du territoire, équilibré géographiquement, en termes de fonctions électives, de genres et d’orientations politiques », précise Catherine Premat, qui attend d’eux qu’ils aident la Région à créer des feuilles de route territoriales duplicables à d’autres territoires, objectif du programme Remarkable, et à démultiplier les actions locales remarquables impulsées par les élus, tout en aidant l’Ademe et Aura-EE à mieux les accompagner.