Initiatives

À Rambouillet, l’autoconsommation collective fait école

Le Syndicat d’énergie des Yvelines a inauguré en mars dernier sa deuxième opération d’autoconsommation collective. Grâce à une centrale installée sur le toit d’une école à Rambouillet, l’électricité produite est consommée en totalité par les bâtiments publics de la ville. Un modèle que le syndicat entend développer.

PAR FLAVIAN BONNEAU - JUIN 2025
L’école consomme une partie de l’électricité produite sur son toit. ©Sey78

À Rambouillet, dans les Yvelines, la collectivité a profité de la rénovation de son école publique Saint-Hubert pour installer sur le toit près de 850 m² de panneaux photovoltaïques. L’électricité, dont l’école bénéficie en partie, est vendue en autoconsommation collective. Le Syndicat d’énergie des Yvelines (Sey78) porte le projet et adopte le rôle de personne morale organisatrice (PMO). C’est lui qui finance, exploite et maintient la centrale pour une durée de vingt ans.

Quatorze sites

La totalité de l’électricité est destinée à la commune de Rambouillet. En effet, la centrale alimente quatorze sites communaux, tous situés dans un périmètre de 2 km. Les 204 kW de panneaux photovoltaïques installés produiront chaque année plus de 200 MWh d’électricité. « La production totale permettra de couvrir chaque année en moyenne entre 13 % et 17 % de la consommation nominale de chacun des quatorze sites, explique Aurélien Moreau, responsable énergie au sein du SEY78. Mais si demain il y a une nouvelle centrale, la part destinée à chaque site ne pourra pas augmenter puisque le facteur limitant est la consommation nominale des bâtiments sur la période estivale. La solution serait d’augmenter la consommation ou de faire appel à du stockage. »

L’installation a coûté 211 000 € mais le Sey78 a bénéficié d’une subvention de la région à hauteur de 50 %. Des fonds propres ont complété le financement. Chaque année, la centrale permettra d’éviter l’émission de 9,2 tonnes de CO2. Les élèves de l’école peuvent le constater grâce à un tableau pédagogique installé devant l’établissement, qui indique également la puissance et la production en temps réel.

Élan brisé

Avant l’installation de Rambouillet, le Sey78 avait déjà mis en place un premier projet d’autoconsommation collective à Poissy. Actuellement, il compte donc deux centrales en service et trois en développement. Mais le syndicat est victime des coupes budgétaires du gouvernement et a dû mettre à l’arrêt ses nouveaux projets en attente d’évolutions favorables à leur développement.

« Nous espérons que la région Île-de-France reprendra les subventions au développement des énergies renouvelables pour continuer à mettre en place des projets. J’en ai plein ma besace. Aujourd’hui, si l’on veut rester dans un prix de vente d’électricité qui soit au mieux au même prix que l’énergie que l’on achète à un fournisseur, il nous faut de l’aide publique », confie Aurélien Moreau. Le projet le plus avancé parmi ceux en développement se situe à Bonnières-sur-Seine. La centrale de 275 kW est déjà installée, sans date de mise en service annoncée pour le moment. Elle devrait toutefois être inaugurée au début du deuxième semestre.

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