Décryptage

Bornes de recharge de véhicules électriques : comment les déployer sur les territoires ?

Développer le réseau de bornes de recharge est essentiel pour décarboner le secteur des transports. Pour ce faire, les schémas directeurs apparaissent comme un outil indispensable pour les collectivités.

PAR CLAIRE BAUDIFFIER - NOVEMBRE 2022
71 630 infrastructures de recharge de véhicules électriques en accès public sont installées en France au 30 septembre 2022. ©EDF

71 630. C’est le nombre d’infrastructures de recharge de véhicules électriques (Irve) en accès public installées en France au 30 septembre 2022. C’est bien, mais loin d’être suffisant. Pour décarboner le secteur du transport, il va falloir accélérer leur déploiement. Et pour cela, les schémas directeurs pour les Irve sont un outil essentiel sur lesquels les collectivités peuvent travailler. « Selon les territoires, les prises de compétence mobilité diffèrent. C’est l’Autorité organisatrice de la mobilité (AOM) ou l’Autorité organisatrice de la distribution d’énergie (AODE) qui va s’en charger, c’est-à-dire la région, le département, une communauté de communes ou un syndicat d’énergie par exemple », explique Nicolas Doré, coordinateur carburants alternatifs à l’Ademe.

L’importance de la concertation

Ce schéma permet d’analyser le flux de véhicules sur diverses temporalités (journée, semaine, week-end, année, période estivale pour les stations balnéaires par exemple). Il sera observé à l’instant T, mais aussi en prospective sur les années à venir. « Ce qui apparaît primordial pour la réalisation de ces documents, c’est la concertation de toutes les parties prenantes. Il faut absolument que les acteurs privés du secteur soient autour de la table pour que le réseau de bornes de recharge se développe de manière cohérente. » À l’heure actuelle, 102 schémas sont en cours : 96 engagés et 6 validés. L’Ademe insiste aussi sur la notion de “bonne puissance au bon endroit”. « La haute puissance ne doit pas devenir la norme, il faut sortir du schéma de la pratique du véhicule thermique, pour lequel on fait le plein très rapidement. Pour les véhicules électriques, c’est différent puisque 90 % des recharges se font à domicile. Les usagers n’ont pas forcément un besoin de recharge rapide. L’idée est qu’ils puissent faire le plein lorsqu’ils sont quelque part (travail, courses, cinéma…) », poursuit Nicolas Doré.

Ne pas oublier la maintenance

Une fois que le schéma directeur est établi, l’AOM passe le plus souvent un appel d’offres, souvent pour l’exploitation et la maintenance, en étant lui-même propriétaire des bornes. « La question de la maintenance – à la fois préventive et curative – est le principal sujet désormais dans les contrats. Elle a jusqu’ici souvent été sous-estimée et la qualité de service s’en est ressentie pour les usagers », indique Clément Molizon, délégué général de l’Avere, association pour le développement de la mobilité électrique. Le coût des bornes quant à lui variera selon la puissance et le raccordement au réseau. Pour ce deuxième paramètre, l’Avere conseille de se rapprocher du gestionnaire de réseau (très souvent Enedis) puisqu’il suffit parfois d’installer une borne du bon côté de la route, là où passe déjà le réseau, pour avoir un raccordement plus simple et moins onéreux.

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