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Électricité : Pénestin, pionnière de l’autoconsommation collective

Depuis mars, Pénestin, dans le Morbihan, produit de l’électricité via des panneaux installés sur les ateliers municipaux. Celle-ci est ensuite redistribuée localement à une douzaine d’entreprises.

PAR CLAIRE BAUDIFFIER - JUILLET 2018
Les 140 panneaux photovoltaïques installés sur le toit des ateliers

La petite commune de Pénestin, dans le Morbihan, s’est lancée dans la transition énergétique depuis une dizaine d’années, avec l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits de la mairie et du complexe sportif. Mais c’est la centrale inaugurée en mars 2018 qui l’a fait passer du côté des pionniers. Et pour cause, c’est l’une des premières, avec trois autres villes – Forcalquier, Bordeaux et Perpignan – à expérimenter l’autoconsommation collective. En tout, 140 panneaux ont été installés sur les ateliers communaux, produisant, sur une surface de 234 m², 40 kWc d’électricité réinjectés localement à douze entreprises de la zone artisanale.

Pour porter ce projet, la commune s’est associée à deux syndicats d’énergie : Morbihan énergies et Sydela (en Loire-Atlantique). « Le fait d’être au carrefour de deux régions, Bretagne et Pays de la Loire, et dans une intercommunalité, Cap Atlantique, qui les réunit, a été un avantage », estime Michel Bauchet, l’adjoint aux bâtiments. D’un point de vue administratif, puisque la possibilité de l’autoconsommation collective est récente – elle est autorisée depuis un décret de 2017 –, il a fallu défricher le terrain. « Des heures de réunions et de visioconférences ! Cela ira plus vite pour les prochains », sourit l’élu.

Une structure morale (association), Partagélec, réunissant les syndicats d’énergies (producteurs), les futurs consommateurs, la commune de Pénestin, Cap Atlantique et le bureau d’études Enamo, a été créée afin d’assurer un rôle d’interface pour la gestion des données de comptage. Et une convention d’autoconsommation a été établie avec Enedis, le fournisseur, pour les régir. « Un responsable d’équilibre, Enercoop, achètera le surplus si nécessaire », précise Christophe Laly, de Morbihan énergies. Les artisans ne paieront pas leur électricité moins cher, mais le prix leur est garanti sur vingt ans. « Dans un premier temps, nous nous sommes limités à ces profils de gros consommateurs, mais nous ferons un point en fin d’année et, si la production est plus importante que la consommation, le système sera élargi aux habitants de la boucle électrique basse tension – un peu plus de 70 clients potentiels – pour atteindre un taux d’autoconsommation collective locale de 100 % », poursuit-il. La centrale et ses coûts d’exploitation devraient être amortis sur vingt ans.

Quel financement ?

  • Études préalables : 22 000 euros.
  • Investissement : 38 500 euros  – porté par Morbihan énergies, avec optimisation des coûts grâce à un appel d’offres groupé avec d’autres projets, soutenu financièrement par le Sydela.
  • Coûts annexes : 46 000 euros, financés par la commune (désamiantage des toits, remplacement des toitures…).

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