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Grand défi écologique de l’Ademe : pour qui ? Pourquoi ?
L’Ademe a proposé en avril la deuxième édition de cet événement qui vise à parler de la transition écologique au plus grand nombre, et pas seulement à ceux qui la pratiquent déjà.
Sortir de l’entre-soi et des événements techniques, et parler de la transition écologique différemment et au plus grand nombre. Tel est l’objectif du Grand défi écologique de l’Ademe, qui s’est tenu début avril au Havre pour sa deuxième édition. « La première avait eu lieu en 2022 à Angers. L’idée ? Proposer un événement phare permettant à l’Ademe de réaffirmer sa position en tant qu’acteur avec un grand A de la transition écologique », souligne Jeanne Tilly, chargée de communication au service Mobilisation des professionnels de l’Ademe. Et ça marche, puisqu’en 2022, 70 % des participants du Grand défi écologique venaient pour la première fois à un événement de l’Ademe. Ils étaient 64 % cette année. « Un peu moins, forcément, puisque certains étaient présents en 2022 », précise Jeanne Tilly.
Parmi les 1 300 participants cette année : 28 % d’entreprises (de la grosse structure industrielle jusqu’à la PME), 20 % de collectivités, 14 % d’associations/ONG. Et pour le reste ? Des centres de recherche, des universités… Côté profils, l’événement a rassemblé 43 % de chargés de mission, ingénieurs et chefs de projets et 38 % de décideurs. « Une très bonne nouvelle, puisque cela signifie que ce qui a été dit, entendu, etc., va pouvoir influencer certaines décisions des collectivités et entreprises. Une entreprise non spécialisée dans le domaine de la transition a même utilisé le Grand défi comme journée pour son séminaire, ce qui est une très bonne chose. »
Coopération
Le thème mis à l’honneur cette année était celui de la coopération multi-acteurs – entre privé et public, entre collectivités et entreprises… Réseautage et échange apparaissent d’ailleurs comme la raison numéro un de la venue des participants. Autres raisons citées : découvrir les dispositifs d’accompagnement et les projets soutenus par l’Ademe, favoriser le passage à l’action au sein de sa structure ou encore découvrir des démonstrateurs d’innovation France 2030.
Les participants ont ainsi pu assister à des plénières sur divers sujets (« Comment décarboner l’industrie », « Le futur désirable et les nouveaux récits »…), des mini-conférences et ateliers collaboratifs (« Osez coopérer avec les citoyens pour plus de sobriété dans votre territoire », « Géothermie et solaire thermique : d’autres pistes pour enrichir votre mix énergétique »…). Des visites étaient aussi proposées : dans le parc éolien offshore de Fécamp (pour échanger sur l’impact sur le paysage) ou encore à l’usine de pales d’éoliennes de Siemens Gamesa, au Havre.
Obtention du label Lead
Pour être cohérent, l’Ademe a pensé et mis en place cet événement avec une empreinte environnementale limitée et des pratiques responsables – objectif zéro déchet, sélection de fournisseurs responsables, cuisine bas carbone (à 90 % végétarienne) et locale, optimisation des transports, accessibilité, inclusion des personnes éloignées de l’emploi… « Nous avons obtenu le label Lead (label événement à ambition durable), médaille d’argent, une première pour un événement de cette ampleur. Ainsi, grâce à la Ressourcerie culturelle notamment, toute la scénographie était issue du réemploi via des éléments récupérés de la Fashion Week, de la Coupe du monde de rugby, de décors de cinéma et séries », poursuit Jeanne Tilly. L’Ademe ne sait pas à ce jour si un Grand défi écologique se tiendra en 2026.
Pour visionner les conférences plénières, c’est ici.