La Biovallée déploie son service public de la rénovation énergétique

Depuis le 1^er janvier 2021, les trois collectivités de la Biovallée – communauté de communes du Crestois et du Pays de Saillans, communes du Val de Drôme et communauté de communes du Diois – mettent en œuvre leur Service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH). Il existait déjà sur le territoire, depuis 2014, une plateforme de la rénovation énergétique, auquel le territoire du Diois ne participait pas. Le SPPEH fusionne ainsi l’ancien Espace info énergie du territoire et la Plateforme de la rénovation.
Les actions portées par le SPPEH sont cofinancées par les collectivités locales, la Région et le programme CEE. Certaines bénéficient également d’un financement de la Caisse des dépôts et consignations via le programme Territoires d’innovation. Le SPPEH s’articule avec les programmes existants de l’Agence nationale de l’habitat. Le réseau Faire, sur lequel a largement communiqué le gouvernement, redirige ainsi les ménages du territoire qui souhaitent plus d’informations vers le SPPEH de la Biovallée.

Accompagnement adapté

« L’accompagnement, gratuit, se décline en fonction des besoins. Quand les particuliers appellent, nous procédons à un précadrage du projet (quel type de logement, quelles consommations énergétiques, quels travaux envisagés…) et à une prise de rendez-vous, détaille Julien Coudert, coordinateur du service. Ensuite, une visite à domicile par un conseiller énergie est possible pour faire un diagnostic et voir quelles solutions techniques apparaissent cohérentes. Un rapport est alors remis avec les points de vigilance technique à ne pas négliger, une estimation du coût des travaux et les aides financières auxquelles le ménage peut prétendre. » Si les travaux sont envisagés, les conseillers peuvent aider à la relecture des devis et être présents jusqu’à la fin du projet. Depuis le début d’année, l’équipe a constaté un nombre d’appels pour des renseignements multiplié par quatre.

Acculturer les agents immobiliers

L’intérêt du Service, c’est aussi la mise en place d’un volet de formations pour les professionnels. Ainsi, le SPPEH propose déjà des formations courtes pour les artisans sur des thématiques en particulier (ventilation, rénovation du bâti ancien, utilisation des matériaux biosourcés…), mais va aussi, d’ici quelques mois, s’adresser à d’autres corps de métiers, auxquels on pense moins, à tort, quand on parle d’habitat : les notaires, les banquiers et les agents immobiliers. « Nous sommes là dans un objectif d’acculturation, de sensibilisation. Il est important que ces professions-là, qui sont en contact direct avec les potentiels acheteurs, puissent à la fois orienter vers le SPPEH, mais aussi avoir en main des indicateurs pertinents quant aux travaux qui peuvent être réalisés dans une maison », conclut Julien Coudert.