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La Métropole de Lyon doit multiplier par cinq sa production photovoltaïque

Alors que le Grand Lyon lance un appel à manifestation d’intérêt pour la solarisation de plusieurs bâtiments publics, comment la collectivité compte-t-elle atteindre ses objectifs en termes de production photovoltaïque ? Réponses avec Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président délégué au climat, à l’énergie et à la réduction de la publicité.

PAR CHRISTEL LECA - JUIN 2022
Panneaux PV installés sur les toits de l’hôtel de la métropole (Lyon, Part-Dieu) ©Thierry Fournier – Métropole de Lyon

Avec seulement 60 gigawattheures (GWh) d’électricité photovoltaïque en 2021, Lyon et son agglomération ont pris du retard pour atteindre les objectifs fixés par le schéma directeur des énergies approuvé en 2019, et notamment celui de produire 250 GWh d’électricité solaire par an d’ici 2030. « Les efforts ont peu porté sur les toitures, regrette Philippe Guelpa-Bonaro, le vice-président de la Métropole de Lyon délégué au climat, à l’énergie et à la réduction de la publicité, puisque un tiers de la puissance installée provient des centrales au sol de Quincieux et Corbas/Saint-Priest. » L’élu fait référence aux 12,5 hectares d’ombrières couvrant un parking au sud de Lyon pour une production annuelle de 20 GWh (Corbas) et à la centrale au sol du parking du groupe CAT à Quincieux (un peu moins de 8 GWh/an), au nord de l’agglomération. « Nous devons donc multiplier par cinq notre production d’ici 2030, avec un potentiel peu exploité sur nos toits, ce qui nous a poussés à lancer un appel à manifestation d’intérêt pour la solarisation de plusieurs bâtiments publics. »

Toitures de collèges à équiper

Des opérateurs privés ou, « mieux encore, des collectifs citoyens au travers d’une convention avec l’association Coopawatt », pourront déposer leurs dossiers jusqu’au 1er juillet pour solariser les toitures de onze collèges et de la chaufferie du réseau de chaleur urbaine de Vénissieux, soit près de 30 000 mètres carrés de panneaux pour une production estimée à 2 GWh/an. Un peu d’eau au moulin, mais la collectivité possède une soixantaine de collèges dont dix pourraient aussi être équipés prochainement, notamment dans le cadre de la rénovation de plusieurs d’entre eux. « Un autre AMI devrait suivre dans les prochains mois, précise l’élu, ainsi que pour la solarisation en ombrières de six parkings métropolitains, pour une puissance de 2,7 GWh, mais aussi d’une station d’épuration et de plusieurs friches industrielles : un recensement est en cours. »

Solariser tout ce qu’on peut

« Nous recherchons également des sites pour expérimenter l’installation d’ombrières photovoltaïques sur des petites cultures, qui font également office de protection contre la foudre, ou au-dessus de certaines voiries, mais aussi de panneaux verticaux le long des champs ou des voies ferrées, ajoute Philippe Guelpa-Bonaro. Nous allons solariser tout ce qu’il est possible de solariser, en évitant d’artificialiser ce qui ne l’est pas, en lien par exemple avec les communes de Lyon et Villeurbanne, qui font un état des lieu des possibilités sur les toits des écoles. » Objectif : montrer l’exemple pour que tous se sentent concernés : entreprises, collectivités et citoyens.

Les documents d’urbanisme au secours de la solarisation

Autre piste suivie par la Métropole, le développement de l’autoproduction photovoltaïque en toiture, avec la refonte du référentiel habitat durable. Celui-ci applique des exigences de performances environnementales aux projets de construction de logements sociaux, sur des cessions de terrains publics, mais aussi dans les opérations d’urbanisme d’initiative publique ou négociées. Ce référentiel pourrait rendre obligatoire la solarisation des toits, sauf si les constructeurs peuvent justifier son impossibilité technique. Une mesure qui pourrait aussi être intégrée au PLU-H (plan local d’urbanisme et de l’habitat) lors de sa révision.

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