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La transition, un vivier d’emplois en France

Avec la synthèse de deux études locales, l’Ademe confirme que la transition énergétique est synonyme de création de centaines de milliers d’emplois sur le territoire. Les domaines de l’isolation des bâtiments, de l’implantation des énergies renouvelables ou encore des transports doux sont concernés.

PAR PATRICK PIRO - SEPTEMBRE 2018
La lettre stratégie – Ademe & vous – Septembre 2018 ©Ademe

Des études macroéconomiques, comme celles des experts de Négawatt, en imposent la promesse depuis quelques années désormais : la transition énergétique conduirait à la création de centaines de milliers d’emplois sur le territoire, dans les domaines de l’isolation des bâtiments, de l’implantation des énergies renouvelables, des transports doux, etc. Et ces perspectives se confirment et s’affinent, comme le montre l’Ademe avec la synthèse de deux études locales (La transition énergétique, un levier pour le développement économique et les emplois locaux).

+ 46 600 emplois entre 2015 et 2050

Ainsi dans les Hauts-de-France. La région s’est lancée depuis 2013 dans la « troisième révolution industrielle », concept forgé par le consultant étasunien Jeremy Rifkin et visant à faire émerger un nouveau modèle économique et de société. Ici, la transition énergétique conduirait à la création de 46 600 emplois entre 2015 et 2050, soit un accroissement de 21 600 emplois par rapport au scénario tendanciel. Le secteur des énergies renouvelables, biomasse en tête, est de très loin le plus “productif”, avec un gain net de… 22 800 emplois (un quadruplement sur la période), car dans le même temps, le secteur de la mobilité en perdrait 4 000 en raison du recul du tout routier. « D’où l’importance d’anticiper les reconversions dans ces secteurs “vulnérables” », souligne Thomas Blais, co-signataire de cette synthèse. La rénovation thermique des bâtiments, pour sa part, contribuerait à un accroissement de 2 800 emplois.

Augmentation du pouvoir d’achat à la clé

L’Occitanie, de son côté, s’est donné en 2017 pour objectif de devenir « territoire à énergie positive » d’ici à 2050. Cette ambition pourrait générer près de 90 000 emplois de plus que le scénario tendanciel, en particulier dans la construction, le transport de passagers et les services marchands. L’étude met aussi en lumière, motivation importante, une augmentation du pouvoir d’achat des ménages liée aux économies d’énergie (-56 % sur les factures d’énergie) ainsi qu’un gain de PIB de 3,9 % à l’horizon 2050.

« Tout cela implique des politiques capables de préparer les gens aux emplois nécessaires à ces trajectoires de transition, commente Thomas Blais. Formation, information… et communication positive, notamment dans la rénovation du bâti, secteur perçu comme difficile et mal payé par les jeunes. » Il faudra aussi réorienter des filières, dans la gestion des déchets par exemple dans les Hauts-de-France, dont le plan met en avant une poussée de la méthanisation. Mais aussi tirer parti des forces professionnelles déjà bien implantées dans chaque territoire, afin de répartir efficacement les tâches entre le privé (déploiement technologique) et le public (accompagnement).

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