Le tour de la question

L’open data pour accélérer la rénovation des bâtiments scolaires

Afin d’aider les collectivités des Hauts-de-France à rénover leurs bâtiments éducatifs, une nouvelle plateforme open data sera prochainement mise à leur disposition.

PAR ARNAUD WYART - MAI 2021
La plateforme tRees offrira d’ici la fin du mois de mai, la possibilité aux collectivités des Hauts-de-France d’accéder rapidement et facilement à un premier diagnostic de leurs bâtiments scolaires. ©namR

En termes de consommation énergétique, les bâtiments éducatifs (écoles, collèges, lycées, universités) se situent en première place, devant les bâtiments administratifs et les salles de sports. Selon l’Ademe, ils représentent un parc de 180 millions de m² de surface et près d’un tiers de la facture énergétique des collectivités. Afin d’aider celles-ci à massifier les travaux de rénovation nécessaires, le ministère de la Transition écologique et l’Ademe ont mis en œuvre un programme de certificat d’économies d’énergie porté par namR, une entreprise spécialisée dans la production de données. Doté d’un budget de 5,6 millions d’euros et baptisé tRees (pour Transition énergétique des établissements éducatifs), ce programme est développé depuis 2019, en partenariat avec des acteurs tels que l’École polytechnique et le Laboratoire de météorologie dynamique. Objectif : industrialiser l’usage des données publiques et privées afin d’aider les élus dans leurs prises de décisions. Une première expérimentation a été menée en région Hauts-de-France. Au total, 6 460 établissements éducatifs, soit près de 20 000 bâtiments et une surface utile de 15 millions de m² ont été analysés. « Un bâtiment est complexe. Or, les audits coûtent cher et prennent du temps. Il y aurait beaucoup trop de structures à analyser. L’idée consistait à reconstruire les différentes données permettant de caractériser chaque bâtiment, mais également à identifier les travaux réalisables dans chacun d’entre eux afin de les prioriser. Nous avons pour cela utilisé différents modèles, des informations DPE, des données, souvent incomplètes, sur les bâtiments, leurs usages et leur consommation, ou encore des images aériennes et satellites, par exemple pour caractériser les toitures. L’avantage, c’est que tRees ne se contente pas de mobiliser des données et de les présenter simplement, celles-ci sont agrégées, corrigées et enrichies », explique Louis Petros, directeur des projets stratégiques chez namR et coordinateur du programme tRees.

Accélérer la prise de décision

Concrètement, la plateforme tRees offrira d’ici la fin du mois de mai, la possibilité aux collectivités des Hauts-de-France d’accéder rapidement et facilement à un premier diagnostic de leurs bâtiments scolaires. Celles-ci pourront également visualiser les solutions les plus pertinentes à mettre en œuvre. L’accès à la plateforme tRees se fera via une adresse URL et un moteur de recherche permettra d’accéder à une fiche complète pour chaque bâtiment, ainsi qu’à une carte topographique. « Les élus vont pouvoir qualifier les bâtiments à distance, gratuitement et en seulement quelques clics. Grâce aux données, ils auront la possibilité de mettre en place des plans de rénovation, de prioriser des travaux, voire de mutualiser certaines opérations, notamment pour faire baisser les coûts. Cela peut concerner deux communes rurales ayant ciblé des besoins similaires, mais également des demandes de subventions », indique Louis Petros. Des onglets fourniront pour cela diverses informations telles que la superficie, le nombre d’étages, les types d’éclairage ou encore les systèmes de chauffage. En outre, namR a fait appel à des algorithmes pour estimer la consommation énergétique et le potentiel des bâtiments en matière de production d’énergies renouvelables. L’outil indiquera également la possibilité de raccordement à un réseau de chaleur urbain et proposera différents scénarios pour les travaux. « Les collectivités et la Région vont utiliser la plateforme, mais je pense que beaucoup d’acteurs vont aussi se l’approprier, notamment la FNCCR dans le cadre du programme Actee, les conseillers en énergie partagée de l’Ademe, ainsi que les artisans et les entreprises. Désormais, nous réfléchissons à une extension à l’échelle nationale », conclut Louis Petros.

L’open data de l’Ademe

L’Ademe a ouvert en 2020 son nouveau portail open data. L’objectif de ce portail consiste à fournir aux entreprises, aux collectivités et au grand public, des informations leur permettant de progresser dans leur transition écologique. 109 jeux de données sont actuellement disponibles, parmi lesquels des données DPE pour les logements, les aides financières accordées par l’Ademe, une liste des entreprises qualifiées RGE, les démarches liées à un PCAET, etc. Un système de filtres permet de sélectionner les jeux de données et de prévisualiser des cartes ou des graphiques.

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