Occitanie : Occisun veut développer l’autoconsommation solaire des collectivités et entreprises

Se lancer “seul” dans l’autoconsommation solaire, quand on est une collectivité ou une entreprise, n’est pas forcément aisé. La loi bouge régulièrement en la matière, et le processus juridique est plus compliqué que lorsqu’on installe des panneaux dont la production sera revendue sur le réseau.

C’est pour aider ces structures qu’Occisun a été créé début 2021. Cette société est codétenue par l’Agence régionale énergie climat Occitanie, l’Arec (à 49 %) et par Reservoir Sun (à 51 %), coentreprise d’Engie et GreenYellow proposant des offres clés en main allant des études à l’investissement. « À l’Arec, nous nous positionnons à l’interface des différents univers, public et privé, en mettant en place des solutions pour que les territoires puissent passer concrètement à l’acte sur les sujets de transition énergétique », précise Aurélien Pons, responsable développement énergies renouvelables.

Ombrières, centrales au sol ou en toitures

Occisun vise les sites énergivores des entreprises et collectivités. « Les hôpitaux et les Ehpad par exemple, et tous les sites industriels très gros consommateurs d’électricité, avec dans l’idéal également une consommation importante l’été. On enlève donc pour l’instant les bâtiments scolaires, même si on réfléchit pour cela à une nouvelle offre », poursuit Aurélien Pons.

Trois solutions technologiques sont possibles : l’ombrière sur parking, dès 800 m² (au moins 100 places), la centrale sur toiture (dès 1 500 m²) ou au sol (dès 3 000 m²). Le projet est financé de A à Z par Occisun. « D’abord, nous réalisons une étude personnalisée, puis nous concevons le projet selon le profil de consommation, l’adéquation avec le potentiel solaire et le site. L’objectif bien sûr est de parvenir à une très importante part d’autoconsommation. » Le coût d’un projet varie en fonction de sa complexité.

Mais l’entreprise ou la collectivité n’a rien à débourser, du développement à l’exploitation-maintenance, en passant par la conception et la construction. Elle s’engage simplement à acheter l’électricité ainsi produite. « Un contrat de gré à gré est signé. Le prix de l’électricité est indexé sur vingt ans, ce qui est un luxe au regard du contexte énergétique actuel… » Au terme de cette durée, l’installation sera cédée à l’entreprise ou à la collectivité pour un euro symbolique.

Carrefour et coopérative agricole

Une réalisation est d’ores et déjà terminée. Ce sont des ombrières photovoltaïques qui ont été installées sur le parking d’un magasin Carrefour à Villefranche-de-Rouergue. Environ 500 kW en autoconsommation et 500 kW en injection sur le réseau, pour une production totale estimée à 1 170 MWh annuels.

Par ailleurs, une centrale (toiture et sol) est en cours de construction à Montauban, dans une société familiale d’arboriculteurs qui produit des pommes et des kiwis : 750 kW au total, dont environ 250 kW en autoconsommation. La production globale prévue est estimée à 860 MWh par an. Et d’autres projets sont en cours d’étude.