Stratégie
Ombrières solaires via la délégation de service public
L’Arec Occitanie a signé, il y a près d’un an, un premier contrat de délégation de service public avec la Région Occitanie pour l’installation et l’exploitation d’ombrières photovoltaïques dans 22 lycées de la région. Un modèle que l’agence régionale souhaite répliquer dans les écoles et les collèges.

Les collectivités mettent régulièrement en place des délégations de service public (DSP) pour la gestion de leur réseau de chaleur. Cela leur permet de déléguer à un tiers le financement, l’exploitation, la commercialisation et la maintenance. La Région Occitanie a décidé d’opter pour le même modèle, mais cette fois pour l’installation d’ombrières photovoltaïques.
Une DSP pour 23 centrales
Elle a signé un contrat de délégation de service public sur 30 ans avec son agence régionale Énergie Climat, l’Arec Occitanie, pour le financement, la conception, la construction et l’exploitation de 23 centrales photovoltaïques. Cette DSP intègre une production d’énergie garantie, ainsi qu’une valorisation de celle-ci (autoconsommation individuelle et collective, vente de surplus au réseau). De son côté, l’AREC a lancé un marché global de performance énergétique : un type de contrat, passé entre un acheteur public, en l’occurrence l’Arec et un opérateur économique, ici, un installateur de panneaux solaires. Ce contrat oblige le second à atteindre certains objectifs de performance prédéfinis.
Les ombrières photovoltaïques seront installées dans 22 lycées de la région. « Nous avons également un bâtiment administratif, dans cette première grappe de projets, l’espace Capdeville, à Montpellier, qui est le bâtiment dans lequel se trouvent les services de la Région », explique Gwénaël Le Garff, chef de projet de l’Arec Occitanie. Les projets réalisés feront entre 100 et 500 kW chacun. Au total, « on doit être autour des 5 MWc d’installation, donc à peu près 6 GWh de production par an », précise-t-il. Dix millions seront nécessaires à la réalisation des travaux. Ils seront apportés par l’Arec, via du capital social et de la dette bancaire.
Un modèle pour les écoles et collèges
L’objectif de ce projet est de permettre à la Région Occitanie et notamment aux 22 lycées de faire de l’autoconsommation individuelle avec vente de surplus afin de réduire leurs factures énergétiques. L’Arec aimerait développer le modèle et notamment passer à de l’autoconsommation collective. En effet, l’agence souhaite profiter de l’arrêté du 21 février 2025, qui étend le critère de proximité géographique de l’autoconsommation collective pour les EPCI. « Nous allons étudier les possibilités de mise en place de l’autoconsommation collective sur quelques sites », ajoute Gwénaël Le Garff. Mais pour l’instant, il est avant tout question de mener à bien les projets engagés.
L’Arec a ainsi déjà déposé les demandes de permis, pour que les travaux d’installation des centrales solaires puissent commencer cette année. La délégation de service public pour la gestion d’ombrières photovoltaïques semble encore peu ou pas utilisée. « Nous sommes les seuls à ma connaissance à l’avoir mise en place à ce stade, estime Gwénaël Le Garff. À présent, l’enjeu pour nous est de réussir à la déployer pour les autres collectivités. Nous travaillons avec un département pour développer ce modèle sur les collèges, même si nous continuons à le développer avec la région sur d’autres lycées. »