Orléans : une SPL pour la production d’énergies renouvelables

Produire davantage d’énergies renouvelables est désormais une priorité pour la Ville d’Orléans et Orléans Métropole. Les collectivités ont ainsi pour ambition de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire et de réduire de 26 % les consommations d’énergie tout en doublant la production d’énergies renouvelables d’ici à 2030.

Capital de 2,5 millions d’euros

« Cette volonté de décarbonation nous a conduits à la création d’une société publique locale [nommée SPL Orléans Énergies, ndlr]. C’est l’outil nous paraissant le plus performant et le plus souple », indique Matthieu Schlesinger, vice-président d’Orléans Métropole chargé de la transition énergétique. Le conseil métropolitain a voté la création de cette entité en juin 2023. La SPL sera dotée d’un capital de 2,5 millions d’euros apportés par la Ville (45 %) et la Métropole (55 %). À l’heure où nous écrivons, la moitié de ces fonds a été versée. Le reste viendra petit à petit.

La SPL est compétente pour porter des projets opérationnels, et ainsi produire des énergies renouvelables. Mais elle pourra aussi proposer de l’assistance à maîtrise d’ouvrage et de l’ingénierie pour les communes du territoire. « Les communes pourront devenir actionnaires quand elles auront un projet. Elles bénéficieront donc de la mise à disposition des compétences sur ces sujets. À plus long terme, la SPL aidera aussi à la rénovation énergétique des bâtiments », poursuit Matthieu Schlesinger. Ce modèle a aussi été choisi pour attirer les compétences… « Les SPL, leur horizontalité et le fait d’y travailler en mode projet plaisent aux jeunes ingénieurs. Or on a en ce moment du mal à les recruter dans les collectivités », développe Matthieu Schlesinger. SPL Orléans Énergies bénéficie aujourd’hui – mais cela pourrait évoluer – de quatre agents ingénieurs et d’un directeur général.

180 MW de puissance maximale de solaire d’ici à 2030

Dans un premier temps, l’idée est de produire de l’énergie solaire. Objectif à horizon 2030 ? Atteindre une puissance maximale de 180 MW. La SPL a identifié vingt et un sites publics – 10 bâtiments dont une construction neuve livrée en 2025, l’université Madeleine, 10 parkings et un site non bâti – comme pouvant accueillir du photovoltaïque, avant de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour les développeurs début 2023. D’ici quelques mois, d’autres briques que le solaire vont être travaillées, et des études seront menées pour des expérimentations en géothermie, en biomasse et en production d’hydrogène.