Portrait

Registre de preuve de covoiturage : accompagner les collectivités à se lancer

Le Registre de preuve de covoiturage se positionne comme tiers de confiance entre les opérateurs privés de covoiturage et les collectivités. L’objectif : mettre en place des outils pour vérifier que les trajets ont bien été réalisés et rassurer les collectivités qui proposent des incitations financières. Explications avec Margot Sanchez, chargée d’accompagnement.

PAR CLAIRE BAUDIFFIER - MAI 2021
Margot Sanchez, chargée d’accompagnement. ©DR

Comment est né le Registre de preuves de covoiturage ?

L’idée est née en 2018, lors des Assises nationales de la mobilité, un peu avant la promulgation de la loi d’orientation des mobilités (LOM) fin 2019. Les opérateurs de covoiturage et les collectivités ont travaillé ensemble sur les problèmes à lever concernant la pratique du covoiturage courte distance – sur des trajets domicile-travail le plus souvent. Il est apparu qu’il pouvait être intéressant de proposer des mesures financières pour les conducteurs et les passagers. Mais pour cela, il fallait développer des outils au service des collectivités pour les aider à mettre en œuvre des politiques efficaces, d’où la création de la start-up d’État.

Quel est l’objectif de ce Registre de preuve de covoiturage ?

Nous nous positionnons comme un tiers de confiance entre les opérateurs privés de covoiturage (tels Lane, Ecov, Blablacar Daily…) et les collectivités. Pour le moment, nous n’avons pas encore développé la partie entreprises. Nous proposons des outils qui permettent aux collectivités de vérifier que les trajets déclarés en covoiturage ont bien été réalisés. En effet, certaines hésitent à se lancer et ne veulent pas dépenser de l’argent sans être sûres qu’il est utilisé à bon escient. Le Registre ouvre aussi les données collectées à partir des informations communiquées par les opérateurs. Ainsi, les collectivités peuvent mesurer le covoiturage existant sur leur territoire.

Comment cela fonctionne-t-il concrètement ?

Les services de covoiturage auxquels font appel les collectivités envoient les trajets certifiés dans le Registre de preuve. Nous disposons de différents outils – notamment des tests de fraudes et d’incohérences – permettant de savoir si les trajets ont bien été réalisés. Lorsque nous détectons des soucis, un départ dont l’heure est plus tardive que l’heure d’arrivée, par exemple, nous en informons les opérateurs. L’idée est de rassurer les territoires. Dans les faits, beaucoup de rumeurs circulent sur les fraudes, qui peuvent faire peur aux collectivités, mais celles-ci restent minimes et les opérateurs de covoiturage font beaucoup d’efforts pour les détecter de leur côté. Les preuves de confiance sont classées en trois classes : lorsque la preuve consiste en une mise en relation avec intention de covoiturer, lorsqu’il y a une preuve de déplacement d’une personne, et enfin quand il y a preuve de l’ensemble des personnes présentes dans le véhicule.

À quel moment accompagnez-vous les collectivités ?

Certaines nous contactent quand elles commencent à s’interroger sur la pertinence de mettre en place un partenariat avec un opérateur de covoiturage courte distance sur leur territoire, ou au moment où elles acquièrent la compétence mobilité par exemple. Des campagnes d’incitation à la pratique sont parfois instaurées sans que la collectivité ne fasse partie de nos partenaires, mais c’est préférable qu’elle y adhère. Nous accompagnons aussi les collectivités sur les campagnes d’incitation (retours d’expérience, montant, conventions…).

D’autres projets sont-ils en cours ?

Oui, nous planchons sur l’Observatoire national du covoiturage au quotidien, dont la création avait été annoncée au niveau ministériel en 2019. Nous sommes désormais chargés de le mettre en place en collaboration avec diverses structures, comme l’Ademe et le Cerema. Son objectif est de montrer aux collectivités – via des indicateurs, des cartographies, des retours d’expérience –, l’impact réel du covoiturage à différents niveaux, afin que cela leur permette d’avoir toutes les cartes en main pour monter des projets.

En chiffres

65 territoires utilisent le Registre de preuve de covoiturage.
16 opérateurs référencés.

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