Une école du climat pour former les collectivités

AXA Climate, filiale du groupe AXA, a été mandaté par la métropole Nice-Côte d’Azur pour former, en 2024 et en 2025, 12 000 agents territoriaux et des élus du territoire. Pour concevoir des contenus qui répondent aux problématiques et aux enjeux locaux, l’École du climat a préalablement été déployée pendant six mois au sein de la collectivité, dans une version pilote. Les décideurs publics en ont profité pour exprimer leurs besoins.

En phase avec le terrain

Les décideurs publics et les collectivités souhaitaient notamment que l’école offre la possibilité aux agents et aux différents acteurs locaux de parler le même langage. Cela passait nécessairement par la maîtrise des fondamentaux. « 300 ambassadeurs climat, ainsi que des fonctionnaires stagiaires de l’École des cadres, ont échangé avec les élus et les agents publics autour de retours d’expérience et de bonnes pratiques. Nous tenions à ce que l’école soit en phase avec les réalités du terrain », explique Tatiana Khavessian, responsable du développement de l’École du climat au sein d’AXA Climate.

Ainsi, des éléments théoriques et des recommandations (rapports scientifiques, études, etc.) permettront d’aborder les différents concepts (la décarbonation par exemple), puis des modules rentreront plus précisément dans les sujets (réaliser un diagnostic carbone, comprendre les émissions d’un territoire, comment s’adapter, éviter les pièges, etc.). « Le but consiste à faire comprendre comment on refonde les services publics et les politiques territoriales, en s’adaptant aux particularités d’un territoire (ville, campagne, forêt, etc.) », assure Tatiana Khavessian. « Un élu ou un agent disposera également d’une feuille de route, avec des leviers à actionner, par exemple pour renforcer les équipes, les faire monter en compétences, mettre en œuvre un PCAET [plan climat-air-énergie territorial, ndlr], etc. ».

Focus sur l’énergie

À la demande des élus et des agents de la métropole, le sujet de l’énergie sera quant à lui abordé en largeur lors du cursus. Pour l’École du climat, il s’agit pour le moment d’une première brique se concentrant sur les principales problématiques telles que l’adaptation et la réduction des consommations, dans le but d’aider les élus et les collectivités de la métropole à atteindre les objectifs réglementaires d’ici 2030 et 2050. La formation intégrera, par exemple, des boîtes à outils concernant le plan local d’urbanisme (PLU), ou encore les économies d’énergie (réalisation d’un diagnostic, mise en place d’actions de sobriété, etc.). En outre, les agents et les élus seront accompagnés pour leur passage à l’action, via des contenus spécifiques et des conseils sur la rédaction d’une feuille de route ou encore l’engagement des parties prenantes.

« L’objectif consiste notamment à ce que les décideurs publics et leurs équipes, déployées au sein des mairies et des administrations, soient en mesure de comprendre les enjeux et d’être ainsi mieux outillés pour pousser une politique territoriale ou un service public via des travaux de rénovation ou encore la production d’énergie renouvelable », affirme Tatiana Khavessian. À ce titre, les leviers financiers (obtention des subventions, CEE, etc.) et réglementaires seront abordés dans une démarche évolutive. Les contenus bénéficieront en effet d’une mise à jour en fonction des nouveautés, courantes dans le domaine de l’énergie.