Portrait

Yannick Régnier, transition réussie

Responsable de projets énergie et territoires au Réseau pour la transition énergétique (Cler) depuis dix ans, Yannick Régnier a suivi un parcours atypique, marqué par une transition radicale, du pétrole offshore aux territoires à énergie positive.

PAR CHRISTEL LECA - DéCEMBRE 2018
Yannick Régnier © Christel Leca

Originaire de Mâcon, aux portes de Lyon, Yannick Régnier intègre tout naturellement l’École centrale de la capitale des Gaules au début de ce siècle. Avec un père directeur de centrale électrique, c’est aussi naturellement qu’il fait son stage de fin d’études chez EDF, étudiant pendant quatre mois les “conséquences structurelles d’un choc d’avion sur l’enceinte d’un bâtiment EPR”. « Nous étions quelques mois après le 11 septembre », précise l’ingénieur généraliste.

Du pays, du pétrole et des territoires en transition…

Souhaitant « voir du pays », il enchaîne ensuite avec une mission de volontariat international. Au Cameroun, notamment, il travaille pour Total sur l’exploitation pétrolière en mer pendant un peu plus de quatre ans. « À mon retour, je ne me voyais pas rester dans ce secteur. Surtout, je me suis impliqué bénévolement dans un projet d’éco-ZAC qui m’a fait découvrir des associations comme Izuba, NégaWatt ou Hespul, les questions liées au pic pétrolier, des territoires comme Fribourg, Malmö ou le BedZED… »

… aux territoires à énergie positive

C’est en 2008 qu’il intègre le Comité de liaison énergies renouvelables (Cler) en tant que chef de projets européens. Il reprend notamment le championnat Énergies renouvelables des communes… Jusqu’à 2011 et les premières rencontres Énergie et territoires ruraux du Mené (Côtes-d’Armor), commune récompensée l’année précédente par la Ligue EnR. Aujourd’hui, le Réseau des territoires à énergie positive (TePos) rassemble plus de 100 structures, dont 60 territoires pionniers, majoritairement ruraux.

Une transition globale

« Notre idée est qu’il faut porter la transition à l’échelle locale et mobiliser l’État. Depuis les TEPCV [territoire à énergie positive pour la croissance verte, ndlr], aucun nouveau moyen significatif n’a été mis en place. Les contrats de transition écologique ne permettent que de flécher des financements qui existaient déjà. Or, il faut généraliser ! Il ne suffit pas de donner 200 millions d’euros sur un territoire : tous doivent être concernés par la transition. Une transition globale, qui porte sur les énergies renouvelables, les paysages, l’économie sociale et solidaire, mais aussi la démocratie. Les Tepos témoignent d’une autre façon, salutaire, de fonctionner. » Salutaire, notamment en ce qu’elle recrée un lien perdu entre les politiques et la population.

Yannick Régnier est installé depuis 2014 en télétravail à Crest (Drôme),  dans les bureaux partagés du tiers lieu Usine vivante. Il y côtoie NégaWatt (scénarios 100 % renouvelables), Dromolib (écomobilité) et Bank Track (pratiques soutenables des établissements bancaires) : un pôle transition qui s’étoffe de mois en mois. De quoi mieux encore inspirer la transition globale des territoires ruraux.
Aller plus loin : www.territoires-energie-positive.fr

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