Les réseaux électriques intelligents sont l’un des leviers des territoires pour mener à bien des projets d’intégration des énergies renouvelables, de maîtrise de la consommation d’énergie et globalement de décarbonation. La FNCCR et Think Smartgrids sortent un guide avec des exemples concrets pouvant être déployés dans les collectivités.
PAR CLAIRE BAUDIFFIER - SEPTEMBRE 2023
Les réseaux électriques accueillent et vont accueillir dans les années à venir davantage de productions d’énergies renouvelables variables. En parallèle, les usages – véhicules, chauffage, process industriels… – s’électrifient de plus en plus. Tout ceci va nécessiter d’importants investissements sur le réseau public de transport et de distribution d’électricité. « Les smart grids – ou réseaux électriques intelligents – vont donc permettre de développer de nouveaux usages et services […] et apporter des solutions pour la transition énergétique des territoires », peut-on lire dans le Guide pour le déploiement des smart grids dans les territoires, publié en juin par la FNCCR et l’association Think Smartgrids, qui fédère les acteurs du secteur.
À quoi servent les smart grids ?
> Mieux piloter la production et la consommation d’électricité.
> Déployer de nouveaux cas d’usage (pilotage de la recharge des véhicules électriques…).
> Faire davantage d’économies d’énergie grâce au pilotage intelligent des bâtiments.
> Collecter et valoriser des données pour améliorer les politiques énergétiques des collectivités.
Quelles étapes clés pour mettre en place des smart grids ?
> L’acceptabilité sociale par les citoyens.
> La collecte et le traitement des données.
> Le financement des projets par différents outils (lire p. 33 du guide).
> Les formations des élus et techniciens.
> L’adaptation à la réglementation.
3 exemples réplicables déployés en France
Voici pour conclure un tour d’horizon non exhaustif de projets.
Le démonstrateur Smart Grid Vendée vise à mieux insérer les énergies renouvelables sur le réseau. Il a permis de mettre en place des offres de raccordement intelligent pour des productions renouvelables moyenne tension (HTA) issues de trois parcs – deux éoliens, un photovoltaïque. Le gain économique pour de tels projets, et en fonction de la typologie du réseau, peut atteindre 90 000 €/MW. Mené par le syndicat départemental d’énergie (Sydev) et Enedis, il a impliqué 150 collectivités locales, des industriels, des start-up, des chercheurs, des ingénieurs et des enseignants.
Le projet de Cadastre énergie de Lyon est quant à lui dédié aux professionnels de l’efficacité énergétique, pour accompagner le processus de rénovation des logements. L’outil open source mis en place permet en effet de repérer des bâtiments où la consommation d’énergie est très élevée (en comparant la consommation énergétique et la surface de l’habitation) et de prioriser les actions : rénovation ou accompagnement de la baisse de la consommation.
Enfin, le micro-réseau Corrèze Resilient Grid sécurise la fourniture d’électricité en milieu rural. Pour garantir la fourniture d’un hameau isolé de Corrèze, Enedis, le syndicat de la Diège et le Département on mis en place ce micro-réseau, basé sur l’utilisation d’une batterie de forte capacité. En cas d’incident sur le réseau, le disjoncteur isole le hameau du réseau électrique amont. La centrale photovoltaïque, alertée par un signal, charge la batterie alimentant le hameau en électricité le temps que le réseau public de distribution soit réparé.
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