Le tour de la question

Quel bilan pour la COP régionale ?

La COP régionale a été initiée en 2019 par la Région Centre-Val de Loire afin de mobiliser les acteurs et de trouver des solutions pour lutter contre le changement climatique. Le dispositif a déjà permis d’accélérer l’émergence de projets et de mettre en œuvre des actions, notamment un service d’ingénierie de proximité.

PAR ARNAUD WYART - AVRIL 2022
La Région Centre-Val de Loire a commencé par mettre en place des ateliers publics, puis elle a constitué un panel de 23 citoyens pour affiner les orientations de la COP. ©DR

Inspirée de la COP internationale (conférence des parties), la COP régionale est un processus de mobilisation territoriale destiné à mettre en relation les acteurs (citoyens, agents ou élus d’une collectivité, membres d’une association, chefs d’entreprise, etc.) sur les sujets de transition écologique et à inciter les passages à l’action. Après avoir lancé le processus en 2019, la Région Centre-Val de Loire a commencé par mettre en place des ateliers publics, puis elle a constitué un panel de 23 citoyens pour affiner les orientations de la COP. Ce panel a rendu plusieurs avis, en particulier des recommandations dont une bonne partie a été reprise dans l’accord COP. Signé en février 2021 par la Région Centre-Val de Loire et ses partenaires (1), cet accord définit précisément les engagements (près de 300 au total) et les différents dispositifs qui vont être déployés. « L’objectif était de se nourrir des propositions du panel et de voir comment nous pouvions mobiliser les acteurs pour répondre aux engagements que les citoyens souhaitaient voir inscrits dans l’accord. Pour beaucoup d’actions, les signataires de l’accord ne peuvent agir seuls. Cette démarche a donc permis d’affiner les objectifs communs. En matière de transition énergétique, les recommandations portaient notamment sur la nécessité d’informer le plus possible les citoyens sur la production d’énergies renouvelables, afin de leur permettre de comprendre les enjeux et de participer aux projets », explique Laure-Émilie Angevin, directrice de projet COP régionale.

De nombreux passages à l’action

Parmi les résultats concrets, la COP a notamment contribué à ce que la Région, l’Ademe, Enedis et GRDF mettent en œuvre, dans le cadre de l’appel à projets européen « Life », « Let’s Go For Planet », un projet territorial visant à développer les communautés énergétiques en associant au maximum les citoyens. Officiellement lancé le 4 mars dernier, le projet compte six territoires partenaires et un appel à candidatures a été lancé pour en sélectionner six nouveaux. « Une autre revendication du panel portait sur la simplification de l’accès aux dispositifs d’aide à l’ingénierie et au financement. Nous y travaillons avec l’agence de développement économique de la Région, Devops et des partenaires – le conseil régional, l’Ademe, BPIfrance, etc. –, via la mise en œuvre d’un centre de ressources destiné aux entreprises. La Région et l’Ademe ont également lancé un appel à manifestation d’intérêt COP afin d’accompagner les acteurs qui travaillent en collectif. Le dispositif a été construit en trois axes, selon le niveau de développement des projets –Objectif COP, COP Invest ou COP Incub (2). Particularité : nous n’attribuons pas une subvention aux projet retenus, mais nous mettons à leur disposition de l’ingénierie via des sociétés spécialisées », précise Laure-Émilie Angevin. En outre, la COP peut aujourd’hui compter sur un réseau de près de 500 COPérateurs, des ambassadeurs de la COP (certains faisaient partie du panel citoyen, mais chacun peut devenir COPérateurs) dont le rôle consiste à sensibiliser les acteurs locaux. Ces COPérateurs vont d’ailleurs être formés afin d’animer les territoires et de créer des coalitions, c’est-à-dire des groupes d’acteurs qui décident de travailler sur une stratégie ou un plan d’actions. « Nous avons actuellement 38 coalitions. Il s’agit d’un dispositif très prometteur en termes de passage à l’action. Par exemple, une coalition sur la méthanisation a réuni une trentaine d’acteurs (opérateurs, assurances, banques, agriculteurs, etc.) avec deux objectifs : définir une méthanisation durable via une labellisation et créer un fond de financement des énergies renouvelables qui intègre la méthanisation », indique Laure-Émilie Angevin.

(1) L’Ademe Centre-Val de Loire, WWF France, le conseil scientifique de la COP et la Banque des territoires.
(2) Le premier axe (Objectif COP) concerne les projets en phase de réflexion et pour lesquels les acteurs ont besoin de co-construire une stratégie. Le deuxième axe (COP Incub) concerne les collectifs d’acteurs qui ont déjà mené des études (techniques, économiques, etc.) et qui ont besoin d’aide pour monter leur projet. Enfin, le troisième axe (COP Invest) concerne les projets bouclés et qui nécessitent une aide à l’investissement.

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