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Avenir de l’agrivoltaïsme : « Abaisser le coût de la structure porteuse »

Du 15 au 17 juin, le troisième congrès mondial AgriVoltaics a réuni près de 500 personnes, sur place, en Italie, et en ligne. Christian Dupraz, à l’origine du concept d’agrivoltaïsme, nous livre ses premiers ressentis suite à ce colloque.

PAR AUDE FABRE - JUILLET 2022
Près de 500 personnes issus de 46 pays à travers le monde étaient réunis au colloque de l’agrivoltaïsme. ©BayWa r.e.

« Il s’agissait du premier congrès mondial qui offrait la possibilité de nous rencontrer vraiment en présentiel après deux ans de pandémie, et ce fut un réel plaisir », se réjouit Christian Dupraz, directeur de recherches à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) qui a présidé une session sur les rendements de cultures sous panneaux. 488 participants (256 en présentiel et 232 en ligne) ont assisté à ce troisième congrès mondial dédié à l’agrivoltaïsme, soit la plus grosse participation depuis sa création en 2020. « 46 pays étaient représentés dont beaucoup de nouveaux comme la Nouvelle-Zélande, le Pakistan, le Brésil, l’Algérie, la Norvège, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, le Chili… et nous avons pu constater une réelle progression dans le nombre et la finesse des études, ainsi qu’une multiplication des entreprises qui se lancent dans ce secteur. »

Panneaux en damier

Le directeur de recherches a aussi pu observer la forte progression des modèles photovoltaïques verticaux bifaciaux existants. « Nous avons également vu de nouveaux systèmes où les panneaux ne sont pas positionnés en ligne comme c’est très souvent le cas, mais en damier, afin de produire une ombre très homogène sur les cultures », souligne-t-il. Le but étant toujours de maintenir, voire d’améliorer la production agricole, « un objectif dont les développeurs sont de plus en plus convaincus, relève-t-il. L’agrivoltaïsme doit être au service de la production agricole et récolter le soleil qui est en trop pour les cultures tout en les protégeant des aléas climatiques. »

Des structures câblées

Enfin, et c’est sûrement le point le plus saillant pour le directeur de recherches : « L’avenir appartiendra à ceux qui parviendront à un coût de la structure porteuse le moins élevé possible, tout en assurant une bonne résistance au vent, estime-t-il. La structure “câblée” [où les panneaux sont suspendus en hauteur, soutenus par des câbles, ndlr], pour utiliser le moins d’acier possible, présentée lors du colloque, a suscité beaucoup d’intérêt de la part des participants. En effet, dans les analyses de cycle de vie présentées lors du colloque, le poids le plus important est porté par la fabrication des panneaux et leur transport sur site, suivi de près par la structure porteuse. Beaucoup d’innovations sont en cours pour abaisser le coût de cette dernière. » Des innovations qui seront à suivre de près lors des futurs colloques déjà programmés en avril 2023 en Corée du Sud, en 2024 en Arizona, aux États-Unis, et en 2025 en Europe.

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