Retour d'expérience

Derval Agri’méthane, un projet de territoire

En Loire-Atlantique, cela fait plus d’un an que des agriculteurs, la chambre d’agriculture, le lycée agricole, la société Suez et les collectivités départementales et régionales ont investi dans une unité de méthanisation au service du territoire.

PAR AUDE FABRE - SEPTEMBRE 2020
L’unité a été mise en service début 2019. ©Derval Agri’méthane

« L’intention de créer une unité de méthanisation il y a dix ans a été réfléchie en tant que véritable projet de territoire », se souvient Marc Fougère, responsable de la station de méthanisation Derval Agri’méthane. Au départ, un éleveur a émis l’idée de monter une unité. Il en a parlé à la chambre d’agriculture, qui a organisé une réunion avec plusieurs voisins et la société Suez. Au final, cinq éleveurs, le lycée agricole de Derval, la ferme expérimentale laitière de la chambre, Suez et les sociétés d’économie mixte de Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire se sont engagés et ont créé la SAS Derval Agri’méthane. « L’objectif des agriculteurs était de créer un outil au service du territoire, en économie circulaire, explique Marc Fougère. Ainsi, les fumiers, lisiers, fientes et déchets produits sur le territoire sont transformés en gaz valorisé localement. » Environ 10 ­000 tonnes par an d’effluents d’élevage et 10 ­000 tonnes par an de déchets agro-industriels (graisses, boues biologiques d’industries agro-alimentaires, déchets verts, pulpes…) sont nécessaires pour alimenter le digesteur.

Électricité et chaleur

Mise en service en mars 2019, la puissance électrique de l’unité en cogénération est de 450 kW. L’électricité rejoint le réseau et la chaleur produite par le moteur est valorisée par une canalisation d’eau de 3 km pour chauffer la piscine intercommunale et le lycée agricole. « Nous avons eu plusieurs pannes de moteur, donc l’exploitation du site n’est pas encore à son maximum, mais on s’en approche, » précise Marc Fougère.

L’investissement total s’élève à 4,5 millions d’euros (financé par 500 000 € de subventions, 350 000 € de capital social et le reste par des prêts bancaires). Un salarié à temps plein gère l’unité. Le digestat est épandu sur environ 1 000 ha de terres exploitées par les cinq agriculteurs engagés dans le projet, par la ferme expérimentale, mais aussi par d’autres agriculteurs extérieurs au projet. Un essai a d’ailleurs été lancé sur l’efficacité de l’épandage de digestat sur blé au printemps à la place d’un apport d’azote minéral. « Les résultats sur les différences éventuelles de rendement et de perte par volatilisation de l’azote doivent être analysés prochainement », souligne Marc Fougère.

Outil pédagogique

Construite sur le site de la ferme expérimentale de Derval, l’unité se veut aussi pédagogique avec la mise en place d’un “laboratoire vivant”. « Nous avons déjà réuni plusieurs agriculteurs d’une part et des entreprises d’autre part, explique Marc Fougère. « Nous avons également réalisé un sondage auprès des citoyens. L’idée maintenant est de rassembler tous ces groupes pour réfléchir ensemble à la façon d’améliorer l’autonomie énergétique sur la commune. » De quoi faire naître de nouveaux projets de territoire !

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