Stratégie

La transition énergétique et agricole en Pays de la Loire

Depuis 2013, la région s’est engagée dans la troisième révolution industrielle et agricole (Tria). Objectif : engager autant d’entreprises que possible vers une mutation, en intégrant quatre leviers de compétitivité, dont la transition énergétique. Explications.

PAR CLAIRE BAUDIFFIER - AOûT 2019

La Tria, c’est quoi ?

Initiée en 2013 et portée par la Chambre d’agriculture, la CCI et la Chambre de métiers et de l’artisanat, la Tria (Troisième révolution industrielle et agricole) vise à amener une grande partie des 200 000 entreprises du territoire vers la transition. Pour cela, quatre leviers de compétitivité ont été intégrés, parmi lesquels la transition énergétique, et six piliers, dont les énergies renouvelables et l’agriculture écologiquement intensive. La Tria relaie les appels à projets en ce sens, aide à la sollicitation de financements publics, porte à connaissance les actions engagées et outils à disposition…

En quoi le secteur de l’agriculture est-il concerné ?

« Dans notre région, il y a 25 300 exploitations agricoles. L’objectif est donc de partager et de faire connaître les actions déjà existantes, de mettre en réseau les acteurs et d’insuffler de nouvelles vocations », résume Cécile Hubert, consultante énergie à la Chambre d’agriculture. Selon l’Ademe, les charges énergétiques, directes et indirectes, représentent entre 12 et 20 % des charges d’exploitation.

Comment accompagner les exploitations ?

Il y a deux entrées : d’une part travailler avec les agriculteurs à la maîtrise et à la réduction de leurs consommations via, entre autres, le Peps (parcours des entreprises à énergies positives), la première action Tria de massification des économies d’énergie auprès des entrepreneurs ligériens. « Nous les accompagnons pour faire un état des lieux de leurs structures : y a-t-il des fuites, des déperditions ? Quels investissements (ventilation, récupération de la chaleur dans les bâtiments de volailles, isolation renforcée…) peuvent être faits ? », poursuit Cécile Hubert. Ainsi, par exemple, la promotion des BEBC (bâtiments d’élevage à énergie positive) et BEBC+ est faite. D’autre part, l’idée est de voir comment les agriculteurs peuvent devenir producteurs d’énergies renouvelables.

Quelles EnR pour les agriculteurs ?

En Pays de la Loire, deux filières sont particulièrement développées : le photovoltaïque et la méthanisation. Ainsi, au 1er janvier 2019, selon les chiffres de l’Aile (Association d’initiatives locales pour l’énergie et l’environnement), la région comptait en tout 73 unités de méthanisation.

Source : Aile

Parmi elles (les ISDND [installations de stockage des déchets non dangereux] et certaines installations Step [station d’épuration] n’ont pas été comptabilisées car elles ne valorisent pas), 57 sont en cogénération et 6 en injection. « Les projets sont très divers, dans leur fonctionnement et leur dimensionnement, c’est une réelle opportunité de diversification pour les agriculteurs », précise Cécile Hubert, citant notamment le projet Méthalys en Maine-et-Loire, l’une des premières installations du genre en collectif, qui réunit 33 exploitations.

Source : Aile

Et l’avenir ?

« Aujourd’hui, on remarque une tendance à la décentralisation des unités de production d’énergie. Plutôt que d’avoir une grosse centrale, les installations sont diffuses et vont alimenter divers réseaux qui sont qualifiés de réseaux intelligents. L’autoconsommation va aussi se développer, permettant de viser une certaine autonomie énergétique, gage de la pérennité des entreprises », détaille Cécile Hubert.

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