Le tour de la question
Les engins agricoles électriques éligibles aux certificats d’économie d’énergie
Dans le cadre du programme « E-Trans », porté par l’Ademe, des certificats d’économie d’énergie pourront désormais être délivrés aux matériels de chantier et agricoles électriques.

Le programme d’électrification des véhicules et engins professionnels motorisés (« E-Trans »), porté par l’Ademe évolue. Lancé en 2024, il a « permis l’électrification de plusieurs centaines de poids lourds », précise un communiqué de presse commun aux ministères de l’Aménagement du territoire, de la Transition écologique et des Transports daté du 8 septembre 2025. Il fait suite à la publication au Journal officiel le 3 août dernier d’un arrêté actant « la modification du programme de soutien financier s’inscrivant dans le cadre du dispositif des certificats d’économie d’énergie » (CEE).
L’accompagnement financier des acteurs professionnels pour l’achat ou la location longue durée de véhicules électriques neufs, ou le passage d’une motorisation thermique à électrique pour des véhicules existants, s’étend aux flottes d’engins routiers ou non routiers utilisés dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics, et de l’agriculture. L’arrêté précise que « l’objectif du programme est de soutenir financièrement au moins 1 900 véhicules électriques lourds routiers, dont une majorité de poids lourds, au moins 15 engins agricoles électriques et au moins 400 engins de chantier électriques, ainsi que leur solution de recharge. »
Un million d’euros
Un appel à projets, doté d’un budget d’un million d’euros, dédié aux engins agricoles (tracteurs, pulvérisateurs ou outils spécialisés) verra donc le jour dans les mois qui viennent. « Ce dispositif vise à suivre l’adoption technologique sur le terrain, à capitaliser sur les évolutions d’usages et de pratiques associées, puis à diffuser largement les enseignements auprès des acteurs de la filière agricole », souligne le gouvernement.
Le volume total de certificats d’économie d’énergie délivré dans le cadre de ce programme n’excédera pas 18,6 TWh cumac* jusqu’au 31 décembre 2028. Au 22 juillet 2025, 10,37 TWh cumac avaient déjà été engagés. Pour rappel, c’est le fournisseur d’électricité qui verse l’aide financière (prime CEE) en contrepartie de la remise d’un certificat par les pouvoirs publics à l’entreprise qui investit dans des engins électriques neufs ou dans le rétrofit électrique de ces mêmes véhicules.
« Cette extension s’inscrit pleinement dans les objectifs de décarbonation fixés par la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et dans la dynamique de planification écologique engagée par le gouvernement, précise ce dernier. Elle répond à l’enjeu d’accélérer la décarbonation des équipements professionnels lourds, dans l’ensemble des secteurs, et de soutenir les filières d’électrification de véhicules hors route, encore émergentes aujourd’hui. »
* Le TWh cumac, pour « cumulé actualisé », est une unité de mesure correspondant au cumul des économies d’énergie annuelles réalisées sur la durée de vie du nouvel équipement.


