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Le dispositif Diag Perf’Immo a été déployé par Bpifrance dans le cadre du décret tertiaire. Destiné aux entreprises propriétaires de bâtiments tertiaires (bureaux, hôtels, commerces, logistique, santé, etc.) ou mixtes (tertiaires et industriels), d’une surface supérieure 1 000 m2, il vise à les accompagner dans l’évaluation de la performance énergétique de ces bâtiments et la définition de scénarios de rénovation.
Définir un objectif de réduction
La première étape du dispositif consiste à réaliser un audit énergétique, pris en charge par Bpifrance (voir encadré). Ce dernier est assuré par des bureaux d’études référencés en fonction d’un cahier des charges garantissant des diagnostics suffisamment précis. À ce titre, les bureaux d’études interviennent directement dans les bâtiments pendant une période de 3 à 6 mois, afin de collecter et d’analyser un certain nombre d’informations : données énergétiques, plans du bâtiment, installations techniques, etc. Cela leur permet de créer un modèle de consommation énergétique, d’établir une consommation de référence et de définir un objectif de réduction.
« En fonction des cas, une entreprise peut choisir un objectif de réduction de sa consommation en valeur relative (par rapport à une année de référence) ou en valeur absolue (fixée par le décret tertiaire). Tout l’enjeu consiste à choisir la bonne référence afin que l’objectif soit le plus simple à atteindre », précise Hélène Quillien, cheffe de projet Diag’Action Climat chez Bpifrance. En outre, les bureaux d’études ont la possibilité d’aider les entreprises à remplir leur déclaration de consommation sur Operat, la plateforme de recueil et de suivi des consommations d’énergie du secteur tertiaire gérée par l’Ademe. Pour rappel, les entreprises concernées devaient théoriquement déclarer leur consommation de référence avant fin septembre 2022.
Chiffrage des scénarios
Les bureaux d’études accompagnent ensuite les entreprises dans le choix d’actions d’efficacité énergétique. Celles-ci peuvent porter sur les bâtiments (isolation, fenêtres, etc.), le changement des équipements (chaudière, climatisation, éclairage…) ou leur exploitation (installation d’un système de gestion technique du bâtiment par exemple). Elles peuvent également concerner les usages (occupation de l’espace, etc.) ainsi que la production d’énergie renouvelable, à condition que celle-ci soit autoconsommée par le bâtiment.
« Cela permet d’établir une feuille de route et plusieurs scénarios pour atteindre l’objectif de réduction, mais également de définir le montant des travaux, le retour sur investissement attendu (avec différentes hypothèses en fonction des coûts de l’énergie), ainsi que les aides financières éventuelles, notamment les certificats d’économie d’énergie », indique Hélène Quillien. En outre, les entreprises ont la possibilité de bénéficier d’un financement par Bpifrance pour mener les travaux, par exemple sous la forme d’un prêt conditionné à l’éligibilité des demandes.