Capital Grand-Est va investir 80 millions d’euros dans les PME et les start-up

Pour Capital Grand-Est, il s’agit d’une deuxième génération de fonds dédiés au développement et à l’innovation des entreprises. Un premier fonds d’investissement en capital développement, baptisé Alsace Croissance et destiné aux PME, avait ainsi réalisé une douzaine d’opérations entre 2012 et 2019. Le nouveau dispositif, Croissance 2, s’adresse toujours à des entreprises rentables et affichant de bonnes perspectives de croissance. Doté de plus de 40 millions d’euros (abondés par Crédit mutuel Equity, Bpifrance, la Région Grand-Est, etc.), il vise en particulier la réalisation d’opérations de développement ou de transmission via des investissements en capital compris entre 1 et 3 millions d’euros.

De leur côté, les PME affichent désormais de nouveaux besoins, en particulier pour mener leur transition. « Nous constatons, par rapport au précédent fonds, une plus grande prise en compte des problématiques environnementales. Celle-ci est parfois contrainte par le renforcement de la réglementation, mais elle est souvent proactive et volontariste. La transition énergétique constitue aujourd’hui un axe de développement essentiel pour les PME installées, notamment en termes d’image vis-à-vis de leurs clients, partenaires et investisseurs. Cela peut concerner par exemple des projets pour diminuer la consommation énergétique, améliorer le cycle de vie des produits, etc. », explique Jean-François Rax, directeur associé de Capital Grand-Est. Pour accompagner les PME accédant à ce nouveau fonds, la société de gestion va siéger dans les organes de gouvernance. Elle pourra ainsi suivre les entreprises et mieux conseiller les dirigeants, par exemple en les faisant bénéficier de ses réseaux et de ses retours d’expérience.

Financer les start-up innovantes

Le fonds Cap Innov’Est 2 est quant à lui destiné aux start-ups. Il succède lui aussi à un premier dispositif déployé entre 2014 à 2019. Baptisé Cap Innov’Est, celui-ci avait permis à Capital Grand-Est de réaliser 27 investissements. Doté pour l’instant de 30 millions d’euros (financés notamment par le Fonds national d’amorçage géré par Bpifrance, la Région Grand-Est et des fonds privés), le nouvel outil financier s’adresse toujours aux start-ups actives sur tous les domaines de l’innovation, en particulier celles qui développent des solutions pour accélérer la transition énergétique, et projette d’accompagner une vingtaine d’entreprises via des investissements en capital compris entre 250 000 et 3 millions d’euros.

« Dans le cadre du précédent fonds destiné aux start-ups, nous n’avions reçu que cinq projets liés à l’environnement et ceux-ci n’étaient pas matures. Cette fois, le constat est totalement différent. Nous recevons beaucoup de projets avancés et liés à la mobilité (véhicules électriques, hydrogène), à la valorisation des déchets, à la géothermie, ou encore à la méthanisation. Une vingtaine de dossiers est actuellement étudiée. À ce titre, notre accompagnement sera déterminant, car les start-ups disposent souvent de moins de personnel cadre que les PME structurées. En outre, les dirigeants accompagnés sont demandeurs d’une oreille attentive et experte pour tester leurs idées et leurs visions stratégiques. C’est la raison pour laquelle nous participerons régulièrement à des conseils d’administration, toutes les 6 semaines environ », indique Jean-François Rax.
Les premiers financements de projets en lien avec la transition énergétique seront validés prochainement, avec un démarrage prévu début 2022.