De nouveaux outils pour la transition des entreprises

En mars dernier, Bpifrance a présenté la deuxième édition de son plan climat, dotée de 35 milliards d’euros d’ici 2028. La banque publique d’investissement en a profité pour détailler trois nouveaux dispositifs dédiés aux entreprises souhaitant engager des actions de transition ou développer des solutions pour la transition. Parmi ces dispositifs, on retrouve la garantie verte. Annoncés en début d’année, les prêts verts garantis par l’État ont en effet été officiellement lancés et Bpifrance en distribue une partie par l’intermédiaire des autres banques.

Réservés aux TPE et aux PME, ils offrent la possibilité, pour le moment, de financer entre 200 000 euros et 2 millions d’euros (2,5 millions d’euros pour le secteur de l’industrie) des projets en lien avec la transition écologique ou énergétique : isolation de bâtiment, installation d’équipements plus performants, passage à la mobilité décarbonée, etc. Les prêts inférieurs à 200 000 euros seront quant à eux disponibles en septembre prochain. En termes de fonctionnement, la nature de l’investissement doit d’abord être validée par la banque de l’entreprise. Une fois le prêt octroyé, Bpifrance le garantit à 80 %. « Cela permet de diminuer le coût de financement, explique la banque publique d’investissement. En outre, si le projet contribue à la décarbonation de l’entreprise, cette dernière bénéficie d’un bonus et s’acquitte d’une commission de garantie plus faible. » Selon Bpifrance, 1,5 milliard d’euros de prêts verts sera garanti d’ici 2028.

Deux dispositifs pour l’industrie

De son côté, le prêt « industrie verte » permet aux PME et aux ETI industrielles d’emprunter auprès de Bpifrance entre 500 000 euros et 10 millions d’euros pour financer leurs projets de transition : investissement dans la mobilité verte, optimisation des procédés, recours aux énergies renouvelables ou mise sur le marché de solutions de transition (économie circulaire, recyclabilité, réemploi, etc.). « Il s’agit d’un prêt de 8 à 12 ans, sans garantie sur le patrimoine du dirigeant ou celui de l’entreprise et avec un différé d’amortissement en capital de deux ans maximum », précise Bpifrance. Pour en bénéficier, les entreprises doivent obligatoirement l’associer à un financement obtenu auprès d’un autre établissement bancaire (d’une durée minimale de 5 ans pour les prêts de 8 ans et de 7 ans pour les prêts de 9 à 12 ans).

Enfin, le prêt « nouvelle industrie », lui aussi sans garantie, est destiné aux PME et aux ETI innovantes en matière de transition. D’un montant compris entre 3 et 15 millions d’euros, il leur permet de passer de la phase R&D à la commercialisation de leurs solutions : financement de dépenses en lien avec un démonstrateur ou une usine pilote, investissement dans la construction d’une usine de production, etc. Le dispositif porte sur une durée de 10 à 15 ans et les premiers remboursements doivent intervenir dans un délai de 3 ans au maximum. Grâce à l’intégration de ces trois nouveaux dispositifs, Bpifrance vise à accompagner environ 20 000 entreprises d’ici 2028.