Passer aux renouvelables

Du photovoltaïque pour réduire les factures d’une boulangerie

Dans la Sarthe, une boulangerie a installé pour 12,8 kW de panneaux photovoltaïques. L’électricité produite est autoconsommée par les machines et une voiture de livraison électrique. Explications.

PAR ARNAUD WYART - DéCEMBRE 2023
L’objectif consiste à autoconsommer l’électricité produite, mais uniquement pour faire fonctionner les machines (pétrins, batteurs, frigos, etc). ©Pixabay

Créée en 2018 et basée à Clermont-Créans, dans la Sarthe, Nature et Pains est une boulangerie spécialisée dans le pain au levain biologique. Pour répondre à la hausse des coûts de l’énergie, son fondateur, Nicolas Guy, a installé des panneaux photovoltaïques sur la toiture de l’atelier. L’objectif consiste à autoconsommer l’électricité produite, mais uniquement pour faire fonctionner les machines (pétrins, batteurs, frigos, etc.). « Contrairement aux boulangeries conventionnelles, qui ne disposent généralement pas de l’espace pour stocker le combustible, nous avons un four à bois. Une installation solaire pouvait donc couvrir plus facilement nos besoins en électricité », explique-t-il.

L’optimisation et le dimensionnement de la centrale photovoltaïque ont été pris en charge par un installateur sélectionné par l’entreprise. Elle intègre 32 panneaux de 400 W. Au total, le budget s’est élevé à 24 234 € TTC, une prime gouvernementale de 2 000 € en ayant financé une petite partie. « Afin de réunir les fonds nécessaires, j’avais bloqué un prêt en amont, ce qui m’a offert la possibilité de bénéficier d’un taux intéressant de 1,95 %. Aujourd’hui, il faut davantage compter 4,5 %, ce qui freine les investissements », précise Nicolas Guy.

Près de 50 % d’autoconsommation

L’installation a été mise en service en mai 2023, après deux semaines de travaux. S’il est encore trop tôt pour établir un bilan économique, les premiers retours sont positifs. « Nous avons jusqu’à présent autoconsommé 3,83 MWh et injecté 4,50 MWh sur le réseau, pour une production totale de 8,71 MWh », indique Nicolas Guy. « Toutefois, dans le cadre d’une puissance supérieure à 9 kW, on ne peut vendre le surplus de production qu’à seulement 6 centimes par kWh. C’est la raison pour laquelle nous cherchons à maximiser le taux d’autoconsommation. » L’entreprise a donc acheté un véhicule électrique et elle s’est équipée d’une borne de recharge, ce qui lui permet de stocker l’électricité non consommée.

Ses clients (des magasins, des collèges publics, etc.) étant livrés le matin, le véhicule peut en effet se recharger à son retour, vers 11h30 et jusqu’en fin de journée, lorsque cela est possible. « Les véhicules électriques ne peuvent se recharger qu’à partir de 4 kWh de production en instantané. Or, lors d’une journée nuageuse, notre production ne dépasse pas les 2 kWh. Dans ce cas, nous vendons le surplus au réseau, mais cela n’est pas intéressant », tempère Nicolas Guy. Il estime le retour sur investissement à environ huit ans, si l’entreprise parvient bel et bien à autoconsommer la majorité de l’électricité produite.

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