Il reste des primes « éco-chaleur » à solliciter à Lyon
Les contrats chaleur renouvelable territoriaux (CCRt) ne concernent pas que les projets publics. Ils sont encore trop peu connus des entreprises, qui peuvent disposer de financements allant jusqu’à 35 % des investissements et 70 % des études pour leurs projets de décarbonation de chauffage-climatisation. Exemple dans la Métropole de Lyon, où il reste 6 millions d’euros à engager sur le CCRt 2023-2027.
Depuis 2020, 35 chaufferies bois, 28 pompes à chaleur géothermiques et 3 installations solaires thermiques collectives ont été subventionnées par le CCRt porté par la Métropole de Lyon. Parmi elles, 9 chaufferies bois, 8 pompes à chaleur géothermiques et 2 installations solaires pour les besoins de chaleur d’entreprises privées : bureaux, commerces, projets immobiliers ou sites industriels. Cela représente 2,3 millions d’euros de « primes éco-chaleur » distribuées au secteur privé, soit un peu plus du tiers des primes attribuées, et 35 % des investissements.
Tous les secteurs éligibles
Alors comment ça marche ? « Avant toute chose, explique Maxime Dinnat, chef de projet transition énergétique à la Métropole, nous vérifions que l’immeuble n’est pas raccordable à un des réseaux de chaleur urbains du territoire. » Ils sont au nombre de sept et distribuent 950 GWh via 250 km de canalisations raccordées aux deux unités de valorisation énergétique des déchets (37 % de la chaleur produite), à des chaudières au gaz (34 %) et bois (29 %).
Tous les secteurs d’activité sont éligibles et les process industriels peuvent aussi être concernés, bien qu’ils entrent rarement dans les limites, en termes de MWh produits, du CCRt. « Les porteurs de projets plus puissants sont dirigés directement vers l’Ademe, qui instruit ce type de dossier. » L’Agence locale de l’énergie de la Métropole, point d’entrée des demandes, avec un formulaire en ligne, accompagne les porteurs de projets.
Les subventions sont accordées pour des sièges d’entreprise, comme celui de Léon Grosse à Bron, ou des bâtiments de sites industriels, comme Renault Trucks à Saint-Priest. La SAS Quanta a construit 6 000 m2 de surfaces tertiaires dans le 8e arrondissement de Lyon, livrées en 2023, alimentées par sept sondes de 150 mètres linéaires en U. L’installation couvre 80 % des besoins de chaleur (109 MWh/an) et 55 % des besoins de froid (155 MWh/an) via une pompe à chaleur. L’investissement, de 278 800 €, a été subventionné à hauteur de 30 % (84 300 €) en primes « éco-chaleur ».
La géothermie, plus pertinente
Sur son enveloppe 2023-2027 (13,5 M€), le CCRt métropolitain a encore la capacité d’engager un peu plus de 6 millions de subventions, jusqu’en avril 2027. La collectivité porte une attention particulière aux projets géothermiques, très pertinents et performants sur le territoire, qui est « très sensible aux changements climatiques. La géothermie a l’avantage de pouvoir répondre à la fois aux besoins de chaleur et de froid. Attention : le CCRt subventionne des projets de chaleur ou mixtes chaleur+froid, jamais de froid seul. Parmi les projets emblématiques privés, l’Hôtel-Dieu fonctionne en géothermie pour sa chaleur et sa climatisation grâce à des prélèvements dans la nappe d’accompagnement du Rhône ensuite rejetés dans le fleuve. »
Il est encore temps de se présenter au guichet !
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