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La géothermie de surface : 5 avantages pour les PME
La CPME (Confédération des PME) a soutenu la publication d’une brochure exposant les atouts de la géothermie de surface pour les entreprises : facture énergétique, bilan carbone, production de chaud et de froid, quelles sont les cinq bonnes raisons de choisir cette technologie ?
La géothermie de surface est pleine d’atouts pour les entreprises mais ces dernières ne le savent pas (encore). Pour les en convaincre, l’Ademe et le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) ont coédité une brochure de 16 pages à leur attention. Intitulée Géothermie de surface, une énergie performante et durable pour les entreprises, elle met en avant cinq bonnes raisons de choisir cette technologie adaptée aussi bien aux grandes qu’aux petites entreprises.
La preuve, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) a soutenu cette publication, aux côtés de l’EPE (Entreprises pour l’environnement), du SER (Syndicat des énergies renouvelables) et de l’AFPG (Association française des professionnels de la géothermie).
Des raisons économiques et écologiques
Première bonne raison : la maîtrise de sa facture énergétique. Pour 1 kWh électrique consommé par une pompe à chaleur (PAC) géothermique, 4 kWh thermiques sont restitués pour la production de chaud. Le rapport entre ces deux valeurs, appelé coefficient de performance (COP) est estimé à 4. Pour du chauffage, la consommation d’énergie peut être ainsi divisée par quatre et la facture annuelle par deux. Les coûts d’exploitation sont donc réduits et plus stables.
En revanche, l’investissement initial est supérieur à celui nécessaire pour des énergies conventionnelles. Mais le Fonds chaleur de l’Ademe est là pour soutenir les projets produisant de la chaleur renouvelable (voir encadré). « Pour chauffer l’eau de réseau dont nous devons disposer à 20-25 °C pour faire nos mélanges, nous avons choisi la géothermie parce que c’est écologique, performant et économique. Un surinvestissement a été nécessaire, mais nous gagnons sur les coûts de fonctionnement », témoigne le responsable industriel de Salveco, une PME de la chimie.
Deuxième raison : améliorer son bilan carbone. « En fonctionnement, on considère que les installations de géothermie de surface rejettent, en moyenne en France, environ 17 g de CO2 par kWh de chauffage (émissions principalement associées à la consommation électrique de la PAC). C’est environ 4 fois moins que l’électricité, 14 fois moins que le gaz naturel et 19 fois moins que le fioul pour satisfaire un même besoin de chauffage », indiquent les auteurs de la brochure sur la base de données carbone de l’Ademe et d’un COP à 4.
Des questions de confort
La troisième bonne raison est que la géothermie permet de produire du chaud et du froid avec un même équipement. Du froid actif via des émetteurs adaptés et une pompe à chaleur réversible qui produit de la climatisation. Et du froid passif par “géocooling” : « La température du sous-sol (12-13 °C) est suffisamment basse pour rafraîchir directement le bâtiment, via un simple échange thermique, sans faire fonctionner la pompe à chaleur, et donc avec une très faible consommation d’électricité », soulignent les auteurs.
En plus de cela, la géothermie est une énergie discrète et économe en espace, ce qui constitue une quatrième bonne raison de l’adopter. Enfin, il est possible d’optimiser les potentiels de la géothermie en la couplant avec d’autres énergies renouvelables et de récupération, du stockage, de l’intelligence artificielle… Pour plus d’informations, les entreprises intéressées n’ont plus qu’à frapper aux portes des antennes régionales de l’Ademe et des chambres de commerce et d’industrie.
Le Fonds chaleur de l’Ademe
– Des aides à la décision (étude de projet et assistance à maîtrise d’ouvrage) : plafonnées à 100 000 €, ces aides peuvent aller jusqu’à une prise en charge de 70 % des montants engagés pour une petite entreprise.
– Des aides à la réalisation pour les installations qui produisent au minimum 25 MWh de chaleur renouvelable et du froid renouvelable pour les usages dits “nécessaires” (hôpitaux, laboratoires, piscines, process industriels…). Ces aides peuvent être forfaitaires ou déterminées par analyse économique en fonction de la taille du projet et représentent des cofinancements en moyenne de 25 à 55 %.
Depuis 2009, le Fonds chaleur de l’Ademe a permis de soutenir près de 800 projets de géothermie de surface grâce à 140 millions d’euros d’aides.
La géothermie en pratique
La géothermie de surface puise l’énergie à moins de 200 mètres de profondeur. Elle permet de produire du chaud, du froid actif et passif, de l’eau chaude sanitaire, aussi bien dans le neuf que dans la rénovation. Elle est pertinente pour les bâtiments ainsi que pour des procédés industriels ou agricoles. Une pompe à chaleur (PAC) valorise l’énergie captée dans le sol au moyen d’échangeurs. Elle fonctionne avec de l’électricité mais restitue quatre à cinq fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme dans le cas du chauffage. En mode actif, le système produit du chaud et/ou du froid. En mode passif, il peut produire du frais sans que la PAC soit sollicitée : seul le circulateur de l’installation est en fonctionnement (géocooling).