Les entreprises s’engagent

Créée en 2018 par l’État, la communauté « Les entreprises s’engagent » vise à fédérer les entreprises actives en termes d’inclusivité et de développement durable. Elle valorise leurs actions auprès d’autres structures et assure une mission d’interface avec l’État. La communauté se décline dans les territoires via 101 clubs départementaux. Elle est animée par plus de 500 personnes (dirigeants, représentants de l’État et de réseaux d’entreprises).

Guider les entreprises dans leurs engagements

Aujourd’hui, la communauté rassemble 85 000 entreprises. Toutes les structures ont d’ailleurs la possibilité de rejoindre la dynamique, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité, pour initier ou optimiser leur transition. L’inscription se fait quant à elle via la plateforme https://lesentreprises-sengagent.gouv.fr, lancée en 2021. Lors de la procédure, l’entreprise est invitée à prendre des engagements dans une liste de 70 thématiques, dont celle de la sobriété : favoriser les solutions techniques moins énergivores, développer un système de chauffage autonome, sensibiliser les salariés aux écogestes, déployer des dispositifs d’incitation à la mobilité durable, etc.

« Nous avons rassemblé tous les outils dans un module spécifique de la plateforme. Celui-ci inclut des guides et des ressources gouvernementales. Plus de 3 000 entreprises se sont déjà engagées sur ce module. Concernant le volet environnemental en général, ce sont plus de 10 000 structures », assure Sylvain Reymond, directeur général de la communauté « Les entreprises s’engagent ». Chaque entreprise est ensuite recontactée par les opérateurs de l’État (Ademe, Bpifrance, etc.) pour mettre en œuvre ses engagements à travers les dispositifs adéquats. « Nous faisons office de porte d’entrée et de lien avec tout l’écosystème qui peut accompagner les entreprises de façon proactive. La plateforme permet d’accompagner celles-ci de façon individuelle et progressive. »

Partager les bonnes pratiques

En fonction de sa localisation, l’entreprise est également invitée à rejoindre un club et à intégrer la dynamique locale, dans un bassin de vie, une intercommunalité, ou autre. Outre des ateliers (sur les écogestes par exemple), elle peut participer à des actions collectives, comme des pièces de théâtre pour sensibiliser aux enjeux de sobriété énergétique, des fresques du climat, ou construire un plan d’actions pour réduire ses consommations d’énergie.

Surtout, elle a la possibilité de partager les bonnes pratiques avec d’autres entreprises. « Les dirigeants engagés s’encouragent mutuellement pour aller plus loin et les clubs leur facilitent la tâche. Une TPE, par exemple, peut avoir accès à un dispositif pour accélérer sa transition car elle en avait entendu parler lors d’une réunion, affirme Sylvain Reymond. L’objectif consiste à analyser les bonnes pratiques afin de les généraliser, mais aussi les échecs pour en tirer des enseignements. En fonction des écosystèmes, un modèle n’est pas forcément duplicable d’une entreprise à l’autre ».

Ce mode de fonctionnement, basé sur les retours d’expérience, permet de faciliter la transition dans les territoires, mais aussi d’orienter les politiques publiques. « Pour construire le plan de sobriété à l’échelle nationale, nous avons mis autour de la table les entreprises engagées les plus en pointe, dans le but qu’un maximum de professionnels puissent se lancer », indique Sylvain Reymond. La production d’énergie renouvelable, elle, est actuellement en discussion avec les ministères afin d’être davantage intégrée dans la communauté. « Les réseaux de chaleur, la géothermie ou l’éolien offshore sont des sujets qui reviennent lors de nos déplacements. D’ailleurs, des coopérations voient déjà le jour dans le cadre de dialogues en club. »