L’IFPEN mise sur l’innovation technologique des PME

L’Institut français du pétrole, devenu en 2010 l’IFP Énergies nouvelles (IFPEN) a créé plus de 30 entreprises depuis 1944. Cet acteur public de la recherche et de la formation s’implique dans les domaines de l’énergie, du transport et de l’environnement. Innovation technologique, transition écologique, start-up et PME font partie de ses mots-clés. Le 19 octobre 2021, l’organisme a signé un accord de coopération avec Bpifrance dans le cadre du plan Deeptech (1). Le but est que les résultats de la recherche issue de l’IFPEN puissent aboutir à la création de start-up dans la mobilité durable, l’économie circulaire, l’efficacité énergétique et la qualité de l’air. « Notre objectif est que notre R&D rencontre le marché, c’est pourquoi nous nous sommes rapprochés de Bpifrance pour multiplier la création d’entreprises issues de nos recherches », explique Françoise Méchin, directrice adjointe développement industriel à l’IFPEN. Le partenariat facilite l’accès des chercheurs aux capital-risqueurs. De plus, il comprend l’utilisation d’outils mis à la disposition par la Bpi, telle la plateforme Tandem, service qui rapproche les profils scientifiques et entrepreneuriaux en vue de lancer des startup « deeptech ». « Un chercheur seul a besoin de s’entourer de cofondateurs pour lancer son entreprise. L’absence d’équipe dirigeante est l’une des voies d’échec lors de la création d’entreprise », assure Françoise Méchin.

Soutien aux PME

Depuis 1989, l’IFPEN soutient aussi les PME dans leurs projets de R&D. Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), l’institut a déjà accompagné près de 400 entreprises, pour plus de 1 200 emplois créés. Aujourd’hui, il revendique près de 20 contrats signés chaque année et vise en priorité les innovations à impact positif pour l’environnement. Le programme Boost & Link propose de l’aide au développement de l’innovation et au dépôt de brevet ainsi qu’un partage des risques : l’IFPEN finance sa part des travaux et se rémunère lors de la commercialisation. « Un des plus gros points forts qui nous a décidés à collaborer avec l’IFPEN, c’est le modèle de revenus au succès. En tant que PME nous n’avons pas d’avance de trésorerie à faire, hors notre temps de travail en interne. L’IFPEN supporte une part du risque, avec une rétribution basée sur un pourcentage négocié du chiffre d’affaires effectivement réalisé et plafonné », explique Guillaume Lepage, ingénieur de recherche chez Naturamole, une PME spécialisée dans la production de molécules naturelles pour l’agroalimentaire, la parfumerie et les cosmétiques.

(1) Lancé en janvier 2019 par Bpifrance, ce plan vise la création annuelle de 500 start-up « deeptech », c’est-à-dire celles qui mobilisent des technologies de rupture.