Louer ses appareils électroménagers reconditionnés, c’est possible !

C’est lorsqu’elles ont toutes les deux acheté un extracteur de jus en même temps, sur un coup de tête, que l’idée de créer Kazoo est née. « Le syndrome de l’extracteur de jus », c’est l’expression qu’ont attribuée Camille Faure et Émilie Masclet, cofondatrices de l’entreprise Kazoo, pour désigner le fait d’acheter un appareil électroménager, l’utiliser une fois et le mettre au placard.

Logique vertueuse

Cette entreprise à économie d’usage qui se veut plus vertueuse propose de la location d’appareils électroménagers reconditionnés aux particuliers, mais aussi aux professionnels. Pour Camille Faure, ce n’est pas posséder l’objet qui est important, mais son usage. La location permet alors de limiter le stockage et donc la surconsommation, la surproduction. « D’un point de vue personnel, on avait envie de créer une boîte qui aurait un impact positif et qui permettrait de contribuer à une consommation plus responsable », confie Camille Faure.

Pour la location, tout passe par le site. Le locataire sélectionne l’appareil qu’il désire, opte pour la formule avec ou sans engagement et Kazoo s’occupe de l’envoi. « On livre dans toute la France métropolitaine, hors Corse », précise Camille Faure. À la fin du temps de location, le client renvoie le bien via un service de livraison standard. Il peut également opter pour l’achat du produit, s’il est convaincu. « Pendant toute la durée de la location, l’appareil est garanti. Si le client a le moindre pépin, on va d’abord essayer de le dépanner à distance et s’il y a nécessité de changer l’appareil, en général, on fait un échange », assure-t-elle.

Une solution pour les entreprises

Depuis le lancement de l’entreprise, Kazoo compte environ 3 000 clients au total et environ la moitié en continu. Sur la dernière étude réalisée par l’entreprise, les professionnels représentaient presque 10 % de leur clientèle. « On aimerait bien que ça augmente, parce que ce sont des clients très fiables et souvent, ils s’engagent sur le long terme, donc pour nous, c’est intéressant aussi », confie Camille Faure. Le système est identique à celui proposé aux particuliers. Ce sont surtout des TPE et des professions libérales qui sont attirées. En effet, le service étant initialement destiné aux particuliers, les appareils ont un usage domestique.

Les intéressés sont des petits cabinets d’architectes, d’avocats, de médecins généralistes. « Ils vont louer des appareils de ménage pour entretenir eux-mêmes leurs locaux. On a pas mal de médecins, notamment d’infirmiers, qui louent des appareils type aspirateur laveur pour nettoyer le sol de la salle d’attente. Et on a aussi pas mal de machines à café. Ça s’inscrit généralement dans une démarche RSE aussi, explique Camille Faure. Ce qui intéresse certains professionnels, c’est ce côté zéro charge mentale. Quand l’appareil se casse, ils appellent un standard et on fait le nécessaire. » L’entreprise commence à lancer une offre pour le gros électroménager. Destinée à un usage plus long et avec des contraintes différentes, cette offre nécessite un développement régional de Kazoo. « L’idée, c’est qu’on aille chercher, petit à petit, toute la France », annonce Camille Faure.