Qu’est-ce qu’une entreprise à impact ?

Le mouvement Impact France est une organisation patronale créée en 2009. Il réunit des entreprises pionnières, dites « à impact », qui ont placé la transition écologique et sociale au cœur de leur business et de leur développement. Cela concerne par exemple des structures spécialisées dans les énergies renouvelables, la mobilité verte ou encore l’inclusion. « Ces entreprises ont mis en place des systèmes d’organisation (partage du pouvoir, de la valeur…) permettant de prioriser la performance sociale et écologique avant la performance financière, cette dernière étant au service de l’impact », explique Caroline Neyron, directrice générale d’Impact France.

Le mouvement fédère également des entreprises classiques en transition, notamment des PME qui souhaitent transformer leur modèle afin que leur impact social et écologique prenne plus d’importance et finisse par s’équilibrer avec la recherche de performances économiques. « Ces entreprises agissent souvent car leur modèle est percuté par des enjeux écologiques et sociaux majeurs. Pour se projeter, elles doivent repenser ce modèle », indique Caroline Neyron. « Cela concerne également des entreprises labellisées qui doivent répondre à des cahiers des charges très stricts, dans le commerce équitable, l’économie sociale et solidaire, etc. » En outre, Impact France dispose d’un collège « écosystèmes à impact » (par exemple le réseau des entreprises du textile) et d’un collège « réseau d’entreprises engagées » (avocats, experts-comptables, financeurs, incubateurs, etc.) qui soutiennent la transition.

L’énergie, un sujet majeur

Impact France travaille ainsi à la construction d’une voie commune pour des entrepreneurs engagés, qui demeurent confrontés aux enjeux de compétitivité traditionnels. « Les acteurs du mouvement réfléchissent et proposent aux entreprises des solutions pour se transformer, pour intégrer les enjeux sociaux et environnementaux en priorité, mais sans que cela impacte leur compétitivité ni leur développement », affirme Caroline Neyron. À ce titre, si le mouvement s’est, au début, davantage positionné vers les sujets sociaux, de plus en plus d’entreprises à impact intègrent l’écologie au centre de leur stratégie et beaucoup d’entre elles recherchent des solutions pour répondre aux enjeux environnementaux, notamment dans le domaine de l’énergie : production de renouvelables, maîtrise des consommations, pilotage, etc.

« Des secteurs entiers se transforment autour de PME et de start-up. Les entreprises classiques en transition, elles, s’engagent davantage dans le cadre de labels verts », précise Caroline Neyron. Par ailleurs, de plus en plus de PME du mouvement se positionnent sur l’énergie, souvent car leur survie économique en dépend directement. « On ressent très fortement des besoins en matière de gestion de l’énergie, de décarbonation, ou encore de sobriété, en particulier chez les entreprises du textile ou les petits industriels. Concernant les PME de services, la pression se fait davantage au niveau des salariés et des clients qui demandent la prise en compte de ces sujets », affirme Caroline Neyron.