Apprendre des autres

Un guide pour la transition et la communication

Pour qu’une entreprise puisse engager une transition efficace, sans tomber dans le greenwashing, une bonne collaboration entre ses directions RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et communication est indispensable. Initié par des professionnels, un guide présente les principaux enjeux à prendre en considération, ainsi qu’une série d’actions permettant d’optimiser cette collaboration.

PAR ARNAUD WYART - OCTOBRE 2022
Sébastien Mandron, membre du conseil d’administration du C3D. DR

Le Collège des directeurs du développement durable (C3D), Entreprises & Médias et Sidièse ont publié le guide Transition écologique & communication : Directions Communication et RSE, alliées incontournables pour accélérer la transition écologique. Celui-ci donne des pistes d’actions concrètes pour renforcer l’efficacité de l’alliance entre la communication et la RSE, mais s’intéresse aussi aux sujets que doivent travailler les entreprises en amont. Ces sujets primordiaux concernent d’abord la transparence et la véracité du discours. « Les entreprises doivent faire preuve de modestie, mais également évoquer des sujets concrets et pragmatiques. Auparavant, elles en disaient trop et cela finissait par du greenwashing. On n’attend pas que les entreprises sauvent la planète, mais qu’elles respectent leurs écosystèmes », explique Sébastien Mandron, membre du conseil d’administration du C3D. Les entreprises doivent également faire preuve de transparence avec leurs collaborateurs vis-à-vis des actions qu’elles souhaitent initier, et illustrer celles-ci avec des exemples parlants. « Le risque consiste à faire des promesses, pas forcément mauvaises, mais sans les étayer. Il faut, pour les entreprises, préciser sur quoi reposent leurs ambitions et expliquer comment elles comptent s’y prendre pour atteindre leurs objectifs. » En outre, il est impératif de se positionner sur des sujets pertinents. En effet, la RSE et ses enjeux diffèrent en fonction des secteurs d’activité et du business model. « En matière d’énergie, ce que l’on va attendre d’une entreprise de distribution concerne avant tout les consommations énergétiques des magasins, des entrepôts et le transport. Pour une société de services, les enjeux vont plutôt concerner les consommations électriques des bureaux. »

Les actions préconisées

En termes d’actions, le guide a identifié plusieurs pistes, en particulier la nécessité d’expliquer aux collaborateurs les enjeux, ainsi que des objectifs et les moyens d’y parvenir, dans une stratégie de co-construction. Pour une PME, il peut s’agir de la question du chauffage, dans le but de réduire ses consommations d’électricité, mais aussi celles des salariés, hors de l’entreprise. « Généralement, le chauffage est réglé à 21-22 °C. Or, si l’on fait baisser la température de 1 °C, cela entraîne une économie de 7 %. Il s’agit d’une action phare, mais insuffisante. L’entreprise doit sensibiliser ses collaborateurs afin que ceux-ci puissent agir en interne et dupliquer cela dans leur logement. Parmi les deux pics de consommation à gérer, l’entreprise peut en effet s’attaquer à la tranche 8-13 h, mais pas à la tranche 18-20 h. » En outre, les entreprises doivent être en mesure d’orienter les collaborateurs exprimant le souhait de s’engager dans des actions en interne, ou même dans des projets à l’extérieur de l’entreprise (via une association, une fondation, etc.). L’entreprise peut alors venir se positionner sur ces sujets, notamment via du mécénat de compétences. « Il est possible de mettre à disposition des collaborateurs pour soutenir une initiative, par exemple pour accompagner le territoire de l’entreprise, voire de la financer. »

Processus de validation partagée

Pour les entreprises, l’un des principaux enjeux dans les trois prochaines années consistera également à mettre en place des indicateurs de performance (consommations énergétiques, recours aux énergies renouvelables, émissions de CO2, etc.). Il est en effet important pour elles de pouvoir communiquer sur les résultats obtenus auprès des investisseurs et des clients. Les directeurs RSE et les directeurs de la communication doivent donc se mettre d’accord, non seulement sur les éléments à communiquer, mais également sur les vecteurs. « Il est nécessaire de montrer comment la RSE permet à l’entreprise de se démarquer de ses concurrents. Cela implique un processus de validation permanent. Si une PME fournit des informations, par exemple sur un engagement de décarbonation, la communication ne doit pas ensuite dire qu’elle sera neutre en carbone l’année prochaine. Il faut s’assurer que la communication ne transforme pas l’engagement en greenwashing qui pourrait finalement être reproché à l’entreprise. »

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