Engager sa transition
VTE vert, l’expérience d’Ananké
La start-up spécialisée en efficacité énergétique a recruté quatre jeunes en Volontariat territorial en entreprise (VTE) vert.
Pour Ananké, recruter des jeunes en Volontariat territorial en entreprise (VTE) vert était presque une évidence. Cette start-up créée en 2017 est fière d’employer à ce jour trois jeunes labellisés VTE vert, sur un effectif de neuf personnes. Plusieurs raisons l’ont poussée à faire appel à ce dispositif porté par Bpifrance (lire encadré). Premièrement son activité, l’efficacité énergétique : « Ananké valorise la chaleur fatale dans l’industrie. Nous avons développé des modules de cogénération de 40 kW que nous positionnons près des cheminées des sites industriels, pour récupérer une partie de cette chaleur et la valoriser sous forme d’air comprimé et / ou d’électricité », explique Thibaut Cartigny, directeur général de l’entreprise. Bien sûr, toute PME ou ETI souhaitant embaucher un VTE vert n’est pas obligée de travailler dans la transition énergétique. L’essentiel est de confier au jeune talent une mission visant à améliorer l’impact environnemental de l’entreprise. Mais dans le cas d’Ananké, son positionnement lui ouvre de fait de multiples perspectives en ce sens.
Attirer les jeunes
Seconde motivation, attirer des jeunes diplômés dotés des qualifications adéquates. Avec un premier démonstrateur industriel prévu pour cet été, la start-up basée à Belfort a besoin de profils scientifiques ainsi que commerciaux. Recruté en CDI dans le cadre du VTE vert après 6 mois de stage de fin d’études chez Ananké, Aleksandar Stosic est ingénieur. « Il travaille sur les simulations numériques du fonctionnement de nos modules de cogénération, ce qui permet de remplacer des milliers d’essais », précise Thibaut Cartigny. Pour Aleksandar, c’est la polyvalence que l’on trouve dans une start-up qui l’a séduit. Dans la foulée, Ananké a recruté deux autres jeunes dans le cadre du VTE vert : une apprentie ingénieure fluidique et thermodynamique, et un apprenti manager d’affaires, tous deux en contrat d’alternance d’un an. Troisième intérêt du VTE vert, une subvention de 8 000 €. En revanche, celle-ci n’est octroyée que pour le premier poste sous ce statut. La PME la percevra au bout d’un an de contrat, sur la base du compte-rendu des missions confiées à Aleksandar. Mais même sans aides supplémentaires, Ananké trouve des bénéfices à intégrer trois VTE vert. « Cela favorise notre communication et nous apporte aussi de la visibilité auprès des jeunes qui veulent travailler dans l’efficacité énergétique et cherchent un emploi ayant du sens », se réjouit Thibaut Cartigny.
Le VTE vert en pratique
Le Volontariat territorial en entreprise vert est accessible aux PME et ETI pour les aider à recruter des étudiants (à partir de bac +2) et des jeunes diplômés, dans les 2 ans après l’obtention du diplôme. Il peut être réalisé en alternance (minimum d’un an), CDD (minimum d’un an) ou CDI. En revanche, il ne doit pas être un stage. L’aide proposée peut aller jusqu’à 8 000 € pour les 1 000 premiers VTE vert. Si l’entreprise comporte plusieurs établissements, une seule aide VTE vert peut être octroyée par établissement dans la limite de 5 établissements par entreprise. La prise en charge est rétroactive pour les contrats conclus en septembre 2020. Les missions concernent principalement la réduction de l’empreinte carbone de l’entreprise, l’amélioration de l’impact environnemental d’une activité et la transition de la chaîne logistique. Le dispositif est porté par Bpifrance en partenariat avec l’Ademe. Il est cofinancé par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Infos & contact