Apprendre des autres

Anett autoconsomme l’énergie de ses parcs photovoltaïques

Anett, spécialiste de la location-entretien de linge et de vêtements de travail, a opté pour l’autoconsommation individuelle en exploitant des centrales solaires sur ses propres terrains.

PAR CAROLE RAP - SEPTEMBRE 2025
Attenantes aux sites industriels, les quatre centrales sont basées sur des terrains appartenant à Anett. ©Anett

Pour laver le linge des hôtels et des hôpitaux jusqu’à 70 °C puis le sécher entre 90 et 180 °C, Anett utilise de la vapeur produite par des chaufferies au gaz. L’électricité ne représente actuellement que 15 % de la consommation énergétique liée aux procédés industriels de l’entreprise (hors véhicules). Anett veut à la fois augmenter cette part et la verdir.

Vers 60 % de renouvelables

« Dans le cadre de notre démarche RSE, nous avons pris sept engagements, dont deux liés à l’énergie. Le premier est qu’en 2030, plus de 60 % de notre consommation d’électricité provienne d’énergies renouvelables, contre 9 % actuellement. L’un des moyens est de conclure un PPA multiacheteur. Un autre moyen est de produire notre électricité en propre », raconte Xavier Klein, directeur RSE d’Anett. Le 24 juin 2025, cette entreprise familiale a ainsi financé et mis en service sa quatrième centrale photovoltaïque, sur son site de Normandie.

Trois autres installations solaires produisent déjà de l’électricité en Champagne, Midi-Pyrénées et en Charente-Maritime (Anett Atlantique). Cette dernière (700 kW), inaugurée en avril 2025, possède 1 MW de batteries « pour stocker le surplus de production, notamment le week-end », précise Xavier Klein. Attenantes aux sites industriels, les quatre centrales se trouvent sur des terrains appartenant à Anett. Elles totalisent une puissance installée de 1,3 MW, pour une production annuelle estimée à 1,675 GWh. La partie autoconsommée par l’entreprise pourrait atteindre 1,25 GWh par an, alors que la consommation d’électricité annuelle des sites Anett est de 13,5 GWh.

Investissement en propre

L’entreprise a financé ces centrales sans mécanisme de soutien de l’État (tarif d’achat ou complément de rémunération). Elle ne revend donc pas le surplus, qui est simplement écrêté par l’onduleur. « Nous avons reçu une subvention de la région Grand-Est (dispositif Climaxion) pour la centrale de notre site de Troyes en Champagne », précise Laurent Bottero, directeur qualité environnement d’Anett. Sur l’ensemble de l’investissement, le temps de retour sur investissement attendu (ROI) est d’environ 7 ans, avec des différences selon les sites et les dates de démarrage des centrales, « car on paie l’électricité très cher jusqu’à fin 2025 », assure-t-il.

On considère les panneaux photovoltaïques comme mobiles. Ils ne sont pas construits sur des fondations enterrées, mais posés sur des longrines, une conception de la société VMH Énergies, fabricant et installateur des centrales. « C’est plus facile pour obtenir les autorisations. Par ailleurs, si on veut équiper un autre site avec ces panneaux, ou bien si on a d’autres projets sur ce site, on peut facilement les déplacer. De plus, il n’y a pas d’atteinte au sol », explique le directeur RSE.

Décarboner en électrifiant

Le second engagement énergétique pris par Anett est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45 % par rapport à celles de 2019 (scope 1 et 2 de son bilan carbone). À cet effet, l’un des moyens est d’augmenter la part de l’électricité et de réduire celle du gaz et des carburants fossiles. « Pour accélérer notre transition énergétique, nous cherchons à faire de la décarbonation indirecte par la conversion à l’électricité d’une partie de nos machines et de nos véhicules », précise Xavier Klein. L’entreprise a déjà commencé en commandant des véhicules électriques pour ses commerciaux et son personnel itinérant.

« La deuxième étape concerne le process, mais il n’existe pas encore de solution électrique pertinente ou économiquement viable. Le gaz reste une énergie peu chère, le rendement au kilo de linge lavé est meilleur », reconnaît Xavier Klein. La conversion des équipements industriels à l’électrique n’interviendra pas avant la décennie 2030. Pour anticiper, Anett étudie un autre projet de centrale photovoltaïque, cette fois près de son siège social, dans les Deux-Sèvres.

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