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Passer aux véhicules lourds électriques grâce aux CEE

En 2024, il était déjà possible de financer l’achat ou la location de véhicules lourds électriques avec les certificats d’économie d’énergie dans le cadre d’un guichet unique et d’un appel à projets du programme E-Trans. Désormais, les entreprises du transport peuvent bénéficier plus rapidement et facilement d’un soutien via de nouvelles fiches d’opérations standardisées CEE.

PAR ARNAUD WYART - AVRIL 2025
Le guichet unique a permis à de petites structures d’acheter ou de louer 248 poids lourds électriques. ©Volvo

Le programme E-Trans, porté par l’Ademe et financé par les certificats d’économie d’énergie (CEE), a vu le jour en 2024 pour soutenir la transition du transport routier via l’acquisition ou la location de véhicules lourds électriques à batteries, ainsi que le retrofit (transformation d’une motorisation thermique en motorisation électrique) de véhicules existants. Il se déclinait sous la forme de deux dispositifs d’aide afin de différencier les cibles.

Du guichet unique à l’appel à projets

« Le premier dispositif, simplifié, était uniquement destiné aux TPE et aux PME, car ces entreprises ont plus de difficulté à se lancer dans l’électrification de leurs flottes de poids lourds. Il s’agissait d’un guichet unique, ouvert de juin à août et doté d’une enveloppe de 20 millions d’euros », indique Romain Royer, ingénieur carburants alternatifs et chef du programme E-Trans à l’Ademe. Le second dispositif, un appel à projets « véhicules lourds électriques », a pris le relais du guichet unique d’août à octobre, ce qui a permis de monter en puissance.

Doté d’une enveloppe de 110,2 millions d’euros, il était ouvert à toutes les entreprises de transport. « Cet appel à projets annuel existe depuis 2022. Il était auparavant financé par des fonds publics mais, depuis 2024, son enveloppe est alimentée par des fonds privés, via les CEE, et elle a été doublée », précise Romain Royer. Les aides accordées dans le cadre du guichet unique permettaient de financer jusqu’à 50 % du surcoût d’un véhicule électrique. Pour le second dispositif, les aides ne dépendaient pas du surcoût. Leur montant était plafonné en fonction des catégories de véhicule.

En termes de résultats, le guichet unique a permis à de petites structures d’acheter ou de louer 248 poids lourds électriques. Concernant l’appel à projets, le chiffre monte à 2 280 véhicules lourds dont 1 911 pour le transport de marchandises et 369 pour le transport de voyageurs. « L’intégralité de l’enveloppe allouée au guichet unique a été rapidement consommée et nous avons reçu plus de 900 dossiers pour l’appel à projets. Grâce au programme E-Trans, on se dirige vers un doublement des immatriculations de véhicules lourds électriques en 2025 par rapport à 2024 », assure Romain Royer.

Basculement vers les fiches CEE

En 2025, le guichet unique et l’appel à projets du programme E-Trans, qui s’appuyaient sur les CEE, ne seront toutefois pas reconduits. Ils ont été remplacés par le mécanisme des CEE lui-même. Afin de massifier l’électrification des véhicules lourds, le gouvernement a en effet opté pour de nouvelles fiches d’opérations standardisées. « Avec ces fiches, on peut traiter beaucoup plus de dossiers car le volume de financement est presque illimité. Pour 2025, par exemple, le volume total des CEE est loin d’être consommé », explique Romain Royer.

En outre, le processus administratif est plus rapide et moins contraignant pour les entreprises. Les références des deux fiches (TRA-EQ-129 pour le transport de marchandises et TRA-EQ-128 pour le transport de voyageurs) ont été élaborées en début d’année par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) et l’Ademe a participé à l’expertise de quantification des CEE associés. Principale condition pour obtenir le financement : la présentation d’une facture. Le montant des aides, lui, est calculé en fonction des économies d’énergie réalisées (en kWh) grâce au passage à un véhicule électrique neuf (achat, location longue durée ou retrofit).

En outre, le gouvernement et la DGEC ont décidé de bonifier les deux fiches d’opérations standardisées, ce qui offre la possibilité de bénéficier de forfaits d’aide plus intéressants, soit environ 50 000 € sur le coût d’achat d’un tracteur routier par exemple (une aide doit être demandée pour chaque véhicule et elle diffère pour chaque catégorie). À ce propos, les entreprises ne sont pas dans l’obligation de remplacer un ancien véhicule thermique, ce qui signifie que les nouvelles structures sont éligibles. Afin de faciliter leurs démarches, l’Ademe recommande aux professionnels intéressés de se rapprocher directement des obligés CEE (fournisseurs d’énergie ou de carburants) ou d’un délégataire des CEE, en particulier si leurs besoins portent sur plusieurs véhicules.

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